Royaume-Uni : Rishi Sunak fixe les élections législatives au 4 juillet, après des mois de spéculations
Rishi Sunak à Londres, le 14 mai 2024.
Le gouvernement britannique a enfin coché une date sur le calendrier. Les prochaines élections législatives britanniques seront convoquées le 4 juillet prochain, a annoncé ce mercredi 22 mai le Premier ministre Rishi Sunak au 10 Downing Street sous une pluie battante, à l’issue d’un conseil des ministres. Il a précisé que le roi Charles lui avait accordé plus tôt la possibilité de dissoudre le Parlement. Alors que les législatives doivent se tenir au plus tard fin janvier 2025, le chef du gouvernement s’était borné à répéter que le scrutin serait organisé au second semestre 2024, afin de renouveler pour cinq ans les 650 membres de la Chambre des communes du Royaume-Uni.
Le parti travailliste est donné largement favori pour cette élection, alors que les conservateurs ont subi de lourds revers début mai aux élections locales. Ils ont perdu quelque 500 sièges d’élus locaux et dix des onze élections municipales, notamment à Londres où Sadiq Khan a rempilé pour un nouveau mandat, soit leur pire résultat en quarante ans pour ce type d’élections.
En difficulté dans les sondages, Rishi Sunak, également chef du parti conservateur, s’était posé la semaine dernière en gardien de la sécurité du Royaume-Uni face aux menaces internationales. «Je suis convaincu que les prochaines années seront parmi les plus dangereuses» que le pays ait connu, avait mis en garde celui qui est à la tête du gouvernement depuis dix-huit mois. Mais sa formation est à bout de souffle après quatorze ans au pouvoir et reste une vingtaine de points derrière le Labour dans les sondages.
De son côté, le chef des travaillistes britanniques, Keir Starmer, a lancé jeudi ce qui ressemblait fort à un début de campagne pour les législatives prévues cette année, promettant un avenir meilleur après le «chaos» de quatorze ans de pouvoir conservateur. Le leader de l’opposition a recentré le parti après la défaite retentissante du Labour en 2019, alors dirigé par Jeremy Corbyn, face aux conservateurs menés par l’ex-Premier ministre Boris Johnson.
Un remaniement surprise avait déjà eu lieu en novembre, signant notamment le retour de l’ex-Premier ministre David Cameron dans le gouvernement britannique, au ministère des Affaires étrangères. Dans le sens inverse, l’encombrante ministre de l’Intérieur, Suella Braverman, avait été débarquée à la suite de plusieurs déclarations controversées, entre bourdes et positions d’extrême droite assumées.