Entre Fast and Furious et Gomorra : que vaut la série Spinners sur CANAL+ ?
De quoi ça parle ?
Ethan, 17 ans, vit dans un quartier pauvre du Cap en Afrique du Sud. En charge de son petit frère, il n’a pas d’autre choix que de faire le chauffeur pour Damien, le parrain d’un gang local. Vivant constamment sur le fil du rasoir, il découvre une possible porte de sortie avec le spinning, un sport automobile extrême où il pourrait mettre à profit ses talents de pilote. Mais la guerre des gangs qui se profile risque de compromettre ses espoirs.
Ça vaut le coup d’œil ?
Après avoir enflammé le festival français CANNESÉRIES en 2023 et remporté 3 prix lors de la première édition du festival Dakar Séries, cette nouvelle pépite survitaminée, entre émotion et adrénaline, débarque enfin sur CANAL+.
Co-produite par CANAL+ en Afrique, Showmax, Empreinte Digitale et Natives at Large, cette œuvre créée par Benjamin Hoffman et Joachim Landau nous plonge en huit épisodes de 52 minutes dans l'univers du spinning, une discipline automobile, et le monde des gangs dans la ville du Cap et ses alentours en Afrique du Sud.
Quelque part entre Fast and Furious et Gomorra avec un petit soupçon de Moonlight, Spinners raconte le parcours d'Ethan, un adolescent de 17 ans, qui sert de chauffeur à un dangereux gang de sa ville contrôlé par Damien, un homme de poigne qui ne recule devant rien. Seul à s'occuper de son petit frère, Ethan ronge son frein face aux méthodes de son boss pour gagner de l'argent et assurer leur avenir.
Mais lorsqu'il découvre le spinning grâce à de nouvelles connaissances, Ethan voit en ce sport mécanique une porte de sortie favorable, d'autant plus qu'il a un vrai don pour la conduite et les dérapages. Sauf que la guerre des gangs fait rage et que la police locale veut en finir avec les bains de sang.
Une pépite survitaminée et émouvante
Entre le drame et le thriller, Spinners dépeint les ravages de la criminalité, de la corruption et de la guerre des gangs, qui font énormément de victimes collatérales, dès le très solide premier épisode qui pose des bases prometteuses et qui construit une histoire, racontée en anglais, afrikaans et afrikaps qui va assurément passionner son public.
Si Spinners est avant tout un thriller haletant, la série offre également, grâce à l'écriture de ses deux scénaristes principaux Sean Steinberg et Matthew Jankes, des moments quotidiens tantôt légers tantôt dramatiques en suivant le récit coming-of-age de son attachant héros Ethan. Ce dernier est incarné par Cantona James, véritable révélation de la série qui livre une prestation remarquable.
Il est entouré d'acteurs confirmés comme Brendon Daniels et Dillon Windvogel dans des séquences aussi émouvantes que nerveuses sous l’œil du réalisateur Jaco Bouwer, qui a sa petite renommée à la télévision en Afrique du Sud.
La série sud-africaine vaut évidemment le détour pour ses séquences de spinning, surtout impressionnantes dans la deuxième partie de la série. Ce sport mécanique très populaire dans le pays s'est développé dans la culture gangster des townships dans les années 1980. Aujourd'hui, le spinning est passé d'activité illégale à véritable phénomène culturel.
La pratique s'est complètement démocratisée au point que la fédération des sports mécaniques d'Afrique du Sud a officiellement reconnu la discipline et que Red Bull organise une compétition nationale tous les ans depuis 2019.
Grâce à une mise en scène maîtrisée et une réalisation soignée au plus près des voitures délabrées, Spinners offre des séquences de spinning folles où les pratiquants driftent et font chauffer les roues et moteurs de leur voiture tout en la faisant tourner sur elle-même avec un certain sens artistique puisque seules les figures et cascades réalisées comptent dans cette discipline décidément passionnante.
La série Spinners est diffusée à partir du 24 juin, à un rythme hebdomadaire de deux épisodes par semaine sur CANAL+, et elle est disponible sur myCANAL.
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