Pêche illégale : la France détruit quatre navires brésiliens au large de la Guyane
Le préfet de Guyane, Antoine Poussier (à gauche) ici aux côtés de l'ex-Première ministre Élisabeth Borne lors d'une visite au poste de contrôle de la rivière Petit Inini, en Guyane, à Maripasoula, le 1er janvier 2024.
Le préfet de la Guyane a annoncé ce lundi 24 juin que la France avait détruit, au cours du mois, quatre navires brésiliens contrôlés en pleine « pêche illégale » au large de ses côtes. Les capitaines des navires ont été placés en garde à vue.
Les forces armées françaises ont détruit, en juin, quatre navires brésiliens contrôlés en pleine « pêche illégale » au large de la Guyane et dont les capitaines ont été placés en garde à vue, a annoncé ce lundi 24 juin 2024 le préfet de ce territoire français d’Amérique du Sud.
Lors de cette opération de lutte contre la pêche illicite, menée du 5 au 16 juin par les « forces armées », cinq navires « originaires du Brésil » ont été contrôlés « en action de pêche illégale dans les eaux territoriales françaises », a écrit le préfet de Guyane, Antoine Poussier, dans un communiqué.
Les capitaines des navires placés en garde à vue
Trois de ces navires ont été déroutés vers le port du Larivot « avant d’être détruits sur décision du juge des libertés et de la détention », tandis qu’un quatrième « a dû faire l’objet d’une immersion en mer après avoir chaviré pendant la phase de contrôle », a poursuivi le préfet.
« Sous l’autorité du procureur de la République du tribunal judiciaire de Cayenne, les capitaines des quatre navires détruits ont été placés en garde à vue et se sont vu remettre une convocation devant la justice », a encore souligné la préfecture.
L’opération a permis la saisie de 7,5 tonnes de poissons et 28 km de filets.
Dix navires détruits depuis le début de l’année
La lutte contre la pêche illégale est un défi dans ce département français frontalier du Brésil. Fin mars, lors d’un déplacement en Guyane, le président Emmanuel Macron avait promis de combattre ce phénomène.
Interpellé au sujet de cette concurrence déloyale sur un marché aux poissons, il avait notamment déploré la « prédation des voisins » et s’était engagé à « renforcer les dispositions de contrôle contre la pêche et la commercialisation illégales », avec une multiplication des « opérations de démantèlement » et des destructions de navires saisis.
Depuis le début de l’année, a souligné lundi la préfecture de Guyane, l’État a détruit dix navires utilisés pour cette activité illicite.