Kolisi « transparent », Tuisova « n’a rien apporté » : Jacky Lorenzetti remonté après l’élimination du Racing 92
Jacky Lorenzetti a particulièrement cité les recrues phares. Icon Sport
La copie a été triste et sans éclat. Et le débrief est salé. Le propriétaire du Racing 92, Jacky Lorenzetti, n’a pas du tout aimé la prestation de son équipe, éliminée dimanche en barrages du Top 14 (31-17) sur la pelouse de Bordeaux-Bègles. Après s’être qualifié d’extrême juste à l’issue de la dernière journée de la saison régulière il y a une semaine, son club des Hauts-de-Seine va vivre une nouvelle saison sans titre, comme chaque année depuis 2016. Et le constat irrite celui qui a passé la main comme président à Laurent Travers.
« On peut clairement parler de gâchis, cette saison, explique Jacky Lorenzetti dans une interview accordée àRugbyrama lundi. C’est mou… On doit pouvoir mieux faire, non ? » L’homme d’affaires va plus loin, ciblant même deux recrues phare de l’intersaison.
Kolisi « a pris des kilos »
Le capitaine des Springboks et double champion du monde Siya Kolisi ? « Il a connu un début de saison remarquable, où il a été fédérateur hors du terrain. La trêve lui a été nuisible. Il a pris des kilos, perdu la forme et hier (dimanche), il a été transparent, tacle-t-il. Ça nous manque. En troisième ligne, on avait l’habitude d’avoir un guerrier ultra-présent, un guerrier qui s’appelle Wenceslas Lauret. Pour l’instant, Siya ne le fait pas oublier. Mais on pense que l’année prochaine, ça changera. »
Le trois-quarts fidjien Josua Tuisova, blessé lors du Mondial et de retour seulement depuis le 10 mai ? « Il n’a rien apporté, il faut être clair, glisse Jacky Lorenzetti. Cela n’a pas été l’impact player que l’on attendait. » La seconde partie de saison délicate de l’ouvreur Antoine Gibert, appelé en équipe de France lors du Tournoi des Six Nations ? « Il n’est pas le seul à avoir subi un effet post-Tournoi, souligne le patron du Racing 92. Thomas Laclayat, un type formidable doté d’un super état d’esprit, était dans le même cas de figure. Après avoir côtoyé la cocotte (sic), le retour au quotidien est difficile. »
La suite ? Les Racingmen, à l’exception de ceux appelés en sélection, sont en vacances. À la reprise, ils auront un nouveau partenaire de renom avec l’ouvreur anglais Owen Farrell. Et, logiquement, toujours avec son compatriote Stuart Lancaster à la tête de l’équipe. « C’est une question qui ne se pose même pas », affirme Jacky Lorenzetti.