Ski alpin : les organisateurs des épreuves de Zermatt et Cervinia mis en examen pour « délit environnemental »
La station de ski de Zermatt n'avait finalement pas pu accueillir la Coupe du monde de ski alpin. Icon Sport
Toujours pas de sport, mais des ennuis juridiques. Alors que le site italo-suisse de Zermatt-Cervinia avait dû annuler les manches de Coupe du monde qu’il était censé accueillir à l’automne dernier pour des raisons météorologiques, quatre de ses organisateurs ont été mis en examen, rapporte le journal suisse Le Temps.
Le parquet d’Aoste avait ouvert une enquête sur les travaux réalisés sur la piste de la « Gran Becca ». Les quatre personnes mises en cause sont le président des remontées mécaniques de Cervinia et son prédécesseur, un conducteur de pelleteuse ainsi que le président du comité d’organisation suisse de l’épreuve, Franz Julen.
Des ONG environnementales impliquées
En octobre dernier, des images de pelleteuses s’attaquant au glacier du Théodule afin de préparer la piste avaient choqué. La Commission cantonale valaisanne des constructions a constaté qu’une partie du tracé était localisée « hors de la zone de ski » et qu’une autre se situait « dans la zone de ski mais hors du périmètre de pistes homologué ». Des zones à la superficie assez faible, mais suffisante pour interpeller la justice italienne.
D’après l’agence italienne Ansa, il est reproché aux mis en cause d’avoir effectué une excavation sans autorisation de 330 mètres de long et 8 mètres de large. L’avocat des deux dirigeants italiens et du conducteur de pelleteuse a « rejeté toutes les accusations », a relayé le média AostaSera.
Des ONG environnementales se sont également penchées sur cette affaire, inquiétées par les travaux entrepris sur le glacier. Mountain Wilderness Schweiz avait dénoncé ces actes.