Indexia: 17 entités du groupe placées en liquidation judiciaire
"C'est fini." La holding et plusieurs entités du spécialiste des assurances pour téléphones et des services liés aux produits multimédia Indexia ont été placées en liquidation judiciaire mercredi, sonnant quasiment la disparition de ce groupe cerné par les affaires judiciaires.
Les décisions prises par le tribunal de commerce de Paris interviennent près d'un mois après la liquidation de la SFAM, l'entité historique du groupe, et alors que le PDG d'Indexia et plusieurs sociétés de son empire doivent être jugés en correctionnelle à l'automne pour pratiques commerciales trompeuses.
Les liquidations judiciaires ont été prononcées à l'issue de l'examen à huis clos de chacune des requêtes, dont quatre émanaient du ministère public. Le parquet de Paris demandait la liquidation judiciaire de la holding, Indexia Group, ainsi que des sociétés Indexia Développement, Hubside et Hubside Recycle. Treize autres entités sont concernées, dont la SFAM Roanne et plusieurs affiliées à Hubside, en France, mais aussi en Italie, en Espagne et en Belgique.
Le siège de la SFAM à Romans-sur-Isère
Cessation de paiement
Ces entités faisaient l'objet de déclarations de cessation de paiement, selon une source proche du dossier. Le PDG du groupe Indexia, Sadri Fegaier, 44 ans, n'était pas présent au tribunal. Son avocat a refusé de répondre à la presse.
Se présentant comme "un pur autodidacte" devenu "le plus jeune milliardaire de France", Sadri Fegaier avait fondé en 2010 à Romans-sur-Isère (Drôme) la SFAM (Société française d'assurance multirisque), spécialisée dans les assurances associées à l'achat d'un téléphone ou d'un ordinateur. La liquidation judiciaire le 24 avril de cette importante filiale d'Indexia, dont la dette envers l'Urssaf Rhône-Alpes s'élevait à plus de 14,3 millions d'euros, et qui était en cessation de paiement depuis juin 2023, a entraîné dans son sillage celle d'autres entités.