La milliardaire Gina Rinehart tente demande le retrait de son portrait de la National Gallery
Gina Rinehart s’exprime durant une conférence. (Melbourne, le 12 novembre 2015.)
Un double menton, une tête difforme, une bouche affaissée… Telle est la description du portrait de Gina Rinehart formulée par le magazine Time , le jeudi 16 mai. Une toile si «peu flatteuse» que la femme la plus riche d'Australie a demandé à la National Gallery of Australia de le retirer. Cette requête s'est, depuis, retournée contre la milliardaire de 70 ans. Le musée de Canberra, l'industrie de l'art locale et des internautes ont ainsi défendu la toile signée Vincent Namatjira, exposée depuis mars et jusqu'au 21 juillet.
«Je peins le monde tel que je le vois, a déclaré Vincent Namatjira dans un communiqué. Les gens n'ont pas forcément àaimer mes peintures, mais j'espère qu'ils prendront le temps de les observer et de se demander : "Pourquoi cet Aborigène a-t-il peint ces personnes puissantes ? Qu'essaie-t-il de dire ?"» Avant d'ajouter : «Je peins des gens riches, puissants ou importants, qui ont eu une influence sur ce pays, et sur moi personnellement, directement ou indirectement, que ce soit en bien ou en mal.»
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Une société à 27 milliards d’euros
En 2017, la femme d'affaires figurait déjà sur ses portraits Gina Rinehart and me et Gina Rinehart and Me II. La milliardaire doit sa fortune à la société d'extraction minière Hancock Prospecting, héritée de son père, dont la valeur nette est estimée à plus de 30 milliards de dollars (27 milliards d'euros). La cheffe d’entreprise est par ailleurs connue pour son soutien financier à l'univers du sport. Elle figure également parmi les mécènes de la National Gallery australienne, à laquelle elle a fait des dons de plusieurs milliers de dollars au cours des derniers mois.