Nouveau Front populaire: Anne Hidalgo soutient elle aussi l'accord à gauche pour les législatives
Pourtant partisane d'une ligne dure au PS vis-à-vis de LFI, la maire de Paris a affirmé vendredi 14 juin soutenir le Nouveau Front populaire pour les législatives.
La maire de Paris, Anne Hidalgo, lors du conseil de Paris le mardi 12 décembre 2023.
La maire PS de Paris Anne Hidalgo, hostile jusqu'ici à tout accord avec les Insoumis, a annoncé vendredi 14 juin soutenir l'accord du Nouveau Front populaire, prévenant toutefois qu'elle serait "intraitable" quant au respect des "valeurs" de "la gauche démocratique".
"Face au péril que représente plus que jamais l'extrême droite pour la survie démocratique du pays, les forces de gauche, en responsabilité, se sont rassemblées pour parvenir à un accord que je soutiens", souligne dans une déclaration transmise à l'AFP l'ex-candidate du PS à la présidentielle de 2022.
"Aujourd'hui, il nous faut battre le Rassemblement national, et je suis aux côtés de tous les candidats de gauche et démocrates qui mènent ce combat", dit aussi celle qui dirige depuis 2014 la capitale où Raphaël Glucksmann, la tête de liste du PS aux élections européennes, "a réalisé ses meilleurs scores".
"Intraitable" sur les valeurs de la gauche
"Comme lui, je suis intraitable sur le respect des valeurs qui fondent la gauche démocratique et écologique: la solidarité, la lutte contre l'antisémitisme et toutes les formes de racisme, la construction de notre destin commun européen avec l'Ukraine", prévient l'édile socialiste, partisane d'une ligne dure au PS vis-à-vis de LFI.
Depuis 2022 et le précédent accord à gauche, le parti est fracturé entre partisans de l'alliance avec le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, menés par le premier secrétaire Olivier Faure, et ses opposants, dont Raphaël Glucksmann et Anne Hidalgo Hidalgo.
"Demain, je serai au rendez-vous pour mener le combat avec toutes celles et tous ceux qui se sont reconnus dans la ligne tracée par Raphaël Glucksmann", assure encore Anne Hidalgo.
Jeudi soir, l'ancien président François Hollande avait déjà adoubé la nouvelle union à gauche, pour faire rempart au RN arrivé largement en tête des élections européennes. "Ce qui est essentiel, c'est que l'union ait pu se faire", a estimé l'ancien chef de l'Etat. Face à l'extrême droite, "on va au-delà des divergences".