Cinq alpinistes et randonneurs meurent en l’espace de deux jours dans les Alpes
Une photo de l’Aiguille du Midi dans les Alpes françaises, le 23 décembre 2023. Photo d’illustration.
Cinq personnes sont décédées en l’espace de deux jours dans les Alpes françaises et italiennes, ont annoncé les secours vendredi 28 juin. Ces derniers lancent un appel à la vigilance alors que l’enneigement persiste en altitude.
Cinq morts en deux jours dans les Alpes. Un lourd bilan dressé par les secours français et italiens, vendredi 28 juin 2024, à l’AFP, qui appellent à la plus grande vigilance. Les personnes qui ont perdu la vie étaient toutes des alpinistes ou des randonneurs qui arpentaient les Alpes, notamment le massif du Mont-Blanc.
Des ressortissants étrangers parmi les victimes
Parmi les personnes décédées dans les Alpes françaises figuraient des ressortissants tchèque, polonais et taïwanais. Une victime a été recensée côté italien, selon les secours.
Les secours alpins du Vallée d’Aoste ont expliqué à l’AFP être intervenus, mercredi, auprès d’un alpiniste victime d’une chute sur le glacier du Miage, situé à environ 2 800 mètres d’altitude sur le versant sud du massif du Mont-Blanc, en Italie. « L’alerte a été donnée par ses compagnons qui l’ont vu glisser dans un ravin. L’alpiniste est décédé, ses camarades sont indemnes », ont-ils précisé.
Jeudi, peu avant 7 h 30, un autre grimpeur, un Taïwanais âgé d’une trentaine d’années, a dévissé de plusieurs centaines de mètres alors qu’il était à plus de 3 000 mètres sur la face nord de l’Aiguille du Midi, selon le Peloton de Gendarmerie de Haute-Montagne (PGHM) de Chamonix.
Vers 18 h, un trentenaire de nationalité polonaise a perdu la vie dans les mêmes circonstances dans le Couloir du Goûter, situé quant à lui à 3 500 mètres d’altitude.
Deux randonneurs ont perdu la vie
Le même jour, un Tchèque a quitté le sentier de randonnée avant de glisser dans une pente herbeuse, à plus de 2 000 mètres d’altitude dans le secteur du col de la Croix du Bonhomme, au sud du massif du Mont-Blanc, selon le capitaine Stéphane Narbaud, commandant en second du PGHM de Savoie.
Vendredi, le corps sans vie d’un autre randonneur a été découvert par les équipes du PGHM de Savoie en Haute-Maurienne. Le marcheur était probablement tombé la veille, en glissant lui aussi sur une pente herbeuse, a précisé le capitaine Stéphane Narbaud à l’AFP.
Un appel à la plus grande vigilance
«Â Nous voyons beaucoup d’accidents ces derniers jours parce qu’il y a eu un fort enneigement en altitude cet hiver et qu’il reste une quantité importante de neige à plus de 2 000 mètres, souligne le capitaine. Ça obture une partie des sentiers. En essayant de les contourner, les gens se perdent et glissent. » Il appelle à la vigilance : « Il faut faire très attention cette année. »
La préfecture de Haute-Savoie a également mis en garde contre des perturbations orageuses qui peuvent provoquer de fortes précipitations, rafales de vent et activité électrique samedi. « Il serait raisonnable de différer ses projets de sorties en montagne afin de bénéficier de conditions plus propices à la pratique de l’alpinisme et des activités de pleine nature », souligne-t-elle.