Guerre en Ukraine. Frappe russe, OTAN... Le point sur la nuit
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky arrive au sommet du Conseil européen au siège de l'UE à Bruxelles le 27 juin 2024.
L’Ukraine a occupé une partie du débat des législatives jeudi 27 juin au soir, alors que la ville de Kharkiv a encore une fois été la cible d’une frappe russe le même jour. Voici le point sur la nuit de jeudi 27 à vendredi 28 juin.
Une frappe russe a touché des immeubles résidentiels dans la ville de Kharkiv, selon le maire, qui a fait état de destruction d’immeubles ainsi que du dortoir d’une université. Il n’avait pas encore d’informations quant à de potentielles victimes.
Le chef de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a affirmé dans un entretien jeudi à l’AFP que selon la Russie n’est pas en mesure de réaliser des « percées significatives » en Ukraine. « Ils ont essayé de nouveau de lancer une offensive depuis le printemps, mais jusqu’ici ils n’ont obtenu que des gains limités », a-t-il souligné.
Il estime toutefois que les forces russes vont probablement continuer de pousser sur les différents fronts et multiplier leurs attaques aériennes. Il pense que l’armée ukrainienne est en mesure de tenir. Il a ajouté que les États-Unis demeurent un allié solide et loyal à l’Ukraine, quel que soit le résultat des élections américaines, qui auront lieu cet automne.
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Débat en France
Lors du débat opposant sur France 2 le premier ministre, Gabriel Attal, le président du RN, Jordan Bardella, et le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, l’envoi de troupes françaises en Ukraine a été abordé. Olivier Faure a estimé qu’il s’agit d’une ligne rouge à ne pas franchir, mais il s’est dit favorable à la livraison de missiles longue portée à l’Ukraine. Gabriel Attal a pour sa part souligné que Vladimir Poutone « ne fixe aucune ligne rouge ». Quant à Jordan Bardella, il a affirmé qu’il ne « laisserait pas l’impérialisme russe absorber un Etat allié comme l’Ukraine ». Son parti est contre l’envoi de troupes au sol et contre la livraison de missiles longue portée.
Prisonnier politique russe
Arseny Turbin, 15 ans, est devenu le plus jeune prisonnier politique russe Le 20 juin, un tribunal militaire a condamné Arseny Turbin à cinq ans de prison dans une colonie éducative pour participation supposée à une « organisation terroriste », la légion « Liberté de la Russie ».
Selon les enquêteurs, ce lycéen de 15 ans de la ville de Livny, dans la région d’Orel, aurait rejoint l’organisation pendant l’été 2023 et distribué dans les boîtes aux lettres des tracts critiquant Vladimir Poutine.
D’après sa mère et le site d’opposition Mediazona, les agents du service fédéral de sécurité (FSB) ont falsifié le compte rendu de son interrogatoire. L’ONG Memorial voit en lui un prisonnier politique et assure que le dossier ne contient aucune preuve d’une intention d’Arseny Turbin de commettre des actes terroristes ou de sa participation à un mouvement interdit.