Assassinat d'un leader sikh au Canada: Narendra Modi promet une enquête
Le Premier ministre indien Narendra Modi.
Depuis plusieurs mois, les États-Unis et le Canada accusent l’Inde d’avoir planifié des assassinats d’activistes sikhs sur leur sol. Dans une rare prise de parole dans le Financial Times ce mercredi 20 décembre, le Premier ministre Indien Narendra Modi a finalement réagi à ces tensions diplomatiques, insistant sur la stabilité des relations avec Washington.
Avec notre correspondant à Bangalore, Côme Bastin
En septembre dernier, le Canada a accusé l’Inde d’avoir assassiné l’un de ses citoyens, membre actif de la mouvance Khalistan, qui réclame un État indépendant pour les Sikhs en Inde. En novembre, les États-Unis ont accusé l’Inde d’avoir tenté d’assassiner un autre activiste.
Après avoir violemment réagi, l’Inde a finalement promis une enquête. Dans son interview dont le Financial Times publie des extraits, Narendra Modi joue la carte de la transparence. « L’Inde est engagée en faveur de l’État de droit, a assuré le Premier Ministre. Si l’un de nos citoyens a fait quelque chose de bon ou de mauvais, nous sommes prêts à enquêter. »
Narendra Modi en profite néanmoins pour rappeler que l’Inde considère certains activistes sikhs, y compris celui qui aurait été ciblé aux États-Unis, comme terroristes. Il affirme qu’il serait inapproprié de « laisser quelques incidents entacher les relations diplomatiques solides entre les deux pays ».
Pas besoin d’être d’accord sur tout pour travailler ensemble, insiste enfin le Premier ministre. Une référence au dossier Ukrainien, alors que l’Inde refuse de laisser la guerre entacher sa relation historique avec la Russie.
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