Israël : Benyamin Netanyahou a dissous le cabinet de guerre, selon un responsable israélien
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. AFP/Amir Cohen
Il s’agit d’un choix fort. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a dissous son cabinet de guerre, annonce ce lundi un responsable israélien à l’agence Reuters et à l’AFP. Cette décision intervient notamment une semaine après la démission de Benny Gantz, membre de ce cabinet, alors que les ministres d’extrême droite des Finances Bezalel Smotrich et de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir réclamait de pouvoir intégrer ce cabinet réduit.
D’après le Jerusalem Post, il n’y aura pas de nouveau cabinet de guerre. « Lorsque (Gadi) Eisenkot et (Benny) Gantz ont rejoint le gouvernement, c’était à la condition qu’ils forment le cabinet de guerre », ont souligné des sources proches du dossier. « Maintenant qu’ils sont partis, cela n’est plus nécessaire. Cela signifie que le cabinet de sécurité, qui est de toute façon l’organe chargé de prendre des décisions, se réunira plus souvent », ont souligné ces sources.
Un cabinet pour gérer les guerres
Gadi Eizenko, également membre du cabinet de guerre, avait aussi quitté le gouvernement en même temps que Benny Gantz. Ce cabinet avait été créé le 11 octobre pour gérer les guerres à Gaza contre le Hamas et à la frontière israélo-libanaise avec le Hezbollah, rappelle le Times of Israël.
Un responsable israélien, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, a confirmé la dissolution du cabinet de guerre, précisant que le cabinet de sécurité prendrait « les décisions sur les questions relatives à la guerre ». Le cabinet de sécurité, qui comprend le ministre de la Défense Yoav Gallant, le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer et le conseiller à la sécurité nationale Tzachi Hanegbi, est le principal organe à prendre les décisions relatives à la guerre avec le Hamas.
Cette annonce intervient un jour après que l’armée israélienne a fait état d’une pause de la guerre « de 08h00 à 19h00 (locales) tous les jours et jusqu’à nouvel ordre », sur un tronçon routier d’une dizaine de kilomètres qui s’étend depuis le point de passage israélien de Kerem Shalom, à l’extrémité sud de la bande de Gaza, jusqu’à l’hôpital européen de Rafah, plus au nord.
Un responsable israélien a cependant rappelé ce lundi à l’AFP qu’il n’y avait « pas de changement dans la politique de l’armée israélienne », notamment à Rafah (sud) où elle a lancé début mai une opération terrestre, faisant fuir des centaines de milliers de personnes. Dans un communiqué, l’armée a indiqué qu’elle continuait d’opérer à Rafah et dans le centre de la bande de Gaza, et était engagée dans des « combats rapprochés » avec des combattants palestiniens, dont plusieurs ont été tués.
Des médecins de l’hôpital baptiste dans la ville de Gaza, dans le Nord, ont fait état de cinq morts et plusieurs blessés dans deux frappes aériennes. Le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Basal, a indiqué à l’AFP que l’armée israélienne avait mené deux frappes nocturnes sur un appartement et une maison, « causant des martyrs dont un enfant et un homme âgé », transféré dans l’hôpital Baptiste. « Le reste de la bande de Gaza est relativement calme », a-t-il ajouté.