Dissolution de l’Assemblée nationale : Nicolas Sarkozy ne comprend pas la décision d’Emmanuel Macron
Nicolas Sarkozy
Interviewé par Le Journal du Dimanche, Nicolas Sarkozy est revenu sur la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale. Pour l’ancien président de la République, cette décision "constitue un risque majeur pour le pays".
Une crise politique sans précédent. Le 9 juin dernier, à l’issue des élections européennes, c’est le rassemblement national, représenté par sa tête de liste Jordan Bardella, qui est arrivé en tête. Loin derrière on retrouve la tête de liste de la majorité Valérie Hayer, et le représentant du parti socialiste Raphaël Glucksmann. Le score historiquement haut de l’extrême droite a ainsi poussé le président de la République à prendre une décision lourde de conséquences : la dissolution de l’Assemblée nationale.
De nouvelles élections législatives seront donc organisées les 30 juin et 7 juillet prochains. Selon un sondage Opinionway publié samedi par Les Echos, le RN obtiendrait 33 % au premier tour des législatives, devant le Nouveau Front populaire (25 %) et la majorité présidentielle (20 %).
Nicolas Sarkozy en désaccord avec Emmanuel Macron
Interviewé par Le Journal du Dimanche, Nicolas Sarkozy a donné son avis sur la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale. "Cette dissolution constitue un risque majeur pour le pays comme pour le président. Pour le pays, déjà fracturé, parce que cela peut le plonger dans un chaos dont il aura les plus grandes difficultés à sortir. Et pour le président, à qui il restait trois ans de mandat, et dont j'aurais préféré qu’il les utilisât pour accomplir ce que les Français souhaitent", a-t-il expliqué ce dimanche 16 juin.
Le mari de Carla Bruni a également évoqué le choix d’Eric Ciotti de s’allier au RN. "Il a eu le tort de trancher un débat avant qu’il ait pu prospérer. Il aurait dû soumettre aux instances dirigeantes de son parti sa conviction de la nécessité d’une alliance avec le RN et proposer aux adhérents de se prononcer par vote électronique dans un court délai. La question aurait alors été tranchée calmement et de façon incontestable. Il n’y aurait pas eu un déni de démocratie", a-t-il confié. Des confidences sans langue de bois.
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