« Des décisions seront prises » : Emmanuel Macron est arrivé en Nouvelle-Calédonie après une semaine d’émeutes
Le président de la République est arrivé ce mercredi en Nouvelle-Calédonie, où il a dit souhaiter "le plus vite possible le retour à la paix, au calme et à la sécurité". AFP/Ludovic Marin
Le déplacement est particulièrement scruté et il débute réellement ce mercredi soir pour le président français. Emmanuel Macron a atterri en Nouvelle-Calédonie pour une visite express et à risques destinée à renouer le fil du dialogue et accélérer le retour à l’ordre après une semaine d’émeutes dans l’archipel, visé mercredi par une cyberattaque « d’une force inédite ».
Il souhaite « le plus vite possible le retour à la paix, au calme et à la sécurité », a-t-il expliqué à sa sortie de l’avion. « Avec le retour au calme et la sécurité, c’est aussi le retour aux soins normaux et à l’approvisionnement », a-t-il ajouté. « Nous aborderons les questions de reconstruction économiques, les questions politiques les plus délicates », a continué le président à la descente de l’appareil, évoquant les discussions auquel il participera. Et de promettre : « Des décisions seront prises et des annonces seront faites. »
Au terme d’un périple de plus de 17 000 km, le chef de l’État est arrivé jeudi matin (heure locale, autour de 23h30 heure de Paris) dans le territoire français du Pacifique Sud, notamment pour y installer une mission de dialogue composée de trois hauts fonctionnaires. Cette mission restera sur place « autant qu’il faudra » et « aura pour objectif de faire émerger un dialogue politique local dans le but de parvenir à un accord politique global », avait précisé Gabriel Attal devant le Sénat.
Lors de sa visite sur le Caillou, que les acteurs locaux ont découverte dans la presse, le président de la République doit notamment s’entretenir avec les élus et acteurs économiques de l’archipel, que les violences et destructions ont plongé dans une situation catastrophique. Est-ce que 12 heures sur place suffiront, a-t-il été interrogé à son arrivée à Nouméa ? « Nous verrons. Je n’ai pas de limite », a répondu Emmanuel Macron.
La nuit de mardi a mercredi « a été plus calme »
Sur le terrain, les indépendantistes qui tiennent certaines routes ont cependant annoncé « une mobilisation renforcée ». « Nous restons mobilisés (…) tant que l’État s’entête dans le dégel du corps électoral provincial », a prévenu dans un communiqué le relais CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain, collectif indépendantiste qui organise la contestation depuis six mois) de Koné Pouembout.
Il compte notamment bloquer l’embranchement des deux grands axes routiers donnant accès au nord de l’île jeudi de 6 à 18 heures. Seuls les véhicules sanitaires, pompiers et ravitaillement de produits essentiels pourront circuler, a-t-il prévenu.
Cette visite surprise intervient alors que se multiplient, jusque dans la majorité, les demandes de report du projet de loi constitutionnelle sur le corps électoral, rejeté par les indépendantistes. Dans l’archipel, la nuit de mardi à mercredi « a été plus calme que la précédente malgré deux incendies dans l’agglomération de Nouméa », a rapporté le Haut-commissariat de la République.