Wimbledon : Djokovic revoit (déjà) la vie en vert
Novak Djokovic, bon pied bon œil.
Impossible n'est décidément jamais Novak Djokovic. Opéré du ménisque médial du genou droit, il y a trois semaines à Paris, dans la foulée de son forfait avant les quarts, le septuple lauréat à Church Road sera bien présent, une nouvelle fois à Londres. « Je suis confiant sur l'état de mon genou, jusqu'à présent il répond très bien. Si mon genou avait gonflé, j'aurais ralenti et ma participation aurait été remise en question. J'ai parlé à des athlètes comme Stan Wawrinka ou Lindsey Vonn, qui ont tous partagé leurs expériences. Cela m'a vraiment donné la foi et l'optimisme que si la rééducation était bien faite, et si bien sûr le genou réagissait bien - ce qui est quelque chose de très imprévisible -, il y aurait de bonnes chances que je sois à Wimbledon. » Sur l'un de ses terrains de jeu préféré et ce malgré l’objectif des jeux de Paris fin juillet. « Le simple fait de penser que je pouvais manquer Wimbledon ne me convenait pas. Je ne voulais pas avoir à gérer ça», explique-t-il. «Il est surhumain », a déclaré Carlos Alcaraz admiratif vis-à-vis de son aîné. « Non, c'est Taylor Fritz qui l'est », a répondu sourire aux lèvres le Serbe. L'Américain, victime de la même blessure, il y a trois ans à Roland-Garros, avait, il est vrai, disputé Wimbledon, trois semaines plus tard...
Bon pied, bon œil, impossible de ne pas mettre Djokovic dans la liste des favoris dans son jardin anglais. «Comme je l'ai dit il y a quelques jours, je ne suis pas venu ici pour jouer quelques tours. Je veux vraiment viser le titre. Je veux vraiment aller chercher le titre», assure le Serbe de 37 ans qui vise un huitième titre à Wimbledon pour égaler le record de Roger Federer, et porter à 25 son propre record de titres du Grand Chelem. Le natif de Belgrade affronte mardi le qualifié tchèque Vit Kopriva. Un tour de chauffe, a priori. Pour glaner des repères et de la confiance.
«Nole» n'a plus disputé une seule finale depuis celle du Masters en novembre 2023, remportée face àJannik Sinner. Une disette inhabituelle pour l'insatiable. Et si la route est encore longue, le Serbe pourrait retrouver Carlos Alcaraz en finale pour une revanche de la sublime finale de l'année dernière remportée en cinq sets par le prodige espagnol.
Si le gamin de Murcie a eu un peu de mal à digérer ce sacre inattendu de la saison dernière, il a rappelé quel champion il était, en remportant son premier Roland-Garros, il y a un mois. Et même s'il a été battu dès le 2e tour du Queen's dont il était le tenant du titre, le numéro 3 mondial avait prouvé qu'il avait le pied vert la saison dernière. «Après ma défaite au Queen's, j'ai commencé dès le lendemain à travailler mes déplacements, mes coups, pour me sentir plus à l'aise sur le gazon. Et j'ai fait de très bons entraînements avec de grands joueurs. Je peux dire que je suis prêt». Comme le veut la tradition, Alcaraz en tant que tenant du titre ouvre le bal lundi sur le Centre Court face au modeste Mark Lajal (262e).
L'Italien Jannik Sinner, qui participe à son premier Majeur en tant que n°1 mondial et qui pourrait retrouver Alcaraz en demi-finale, semble armé pour empêcher un remake de la finale de 2023. Pour le phénomène de 22 ans tous les voyants sont au vert. Opposé ce lundi à l'Allemand Yannick Hanfmann, le Transalpin débarque à Londres avec son premier titre sur gazon décroché à Halle, la semaine dernière. «La confiance est une chose très importante, en particulier sur gazon... J'avais fait une demie l'an passé (défaite contre Novak Djokovic). J'avais donc en tête que je pouvais bien jouer sur cette surface. La semaine dernière a été très importante pour moi (avec ce titre à Halle, ndlr). Donc, dans ma tête, je sais que je suis capable de jouer un bon tennis sur cette surface». La concurrence est prévenue.