Législatives 2024 dans les Yvelines : Philippe, Darmanin, Dati… comment Karl Olive affirme son ancrage à droite
Poissy, ce mardi. Karl Olive a reçu la visite d'Edouard Philippe, après avoir accueilli Rachida Dati et Gérald Darmanin au cours de sa campagne express des législatives. LP/Adrien Voyer
« Il faut un rassemblement allant de la droite au centre. » Ce mardi àPoissy, Édouard Philippe est venu soutenir le député sortant de la 12e circonscription des Yvelines (Poissy, Plaisir, Beynes) Karl Olive, arrivé en tête dimanche dernier avec 40,5 % des suffrages exprimés. « N’est pas Premier ministre qui veut », estime le candidat (Renaissance), engagé dans une triangulaire au second tour contre le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national.
L’occasion d’évoquer, autour d’un café, les résultats décevants du camp présidentiel au premier tour. Et des inquiétudes dans plusieurs circonscriptions, comme celle de Nadia Hai, en mauvaise posture dans la 7e. L’occasion, aussi, d’affirmer l’ancrage à droite de Karl Olive. Une droite d’élus locaux. Avant le président du parti Horizons, il a fait venir les ministres Rachida Dati et Gérald Darmanin. S’il les a choisis, c’est parce que ces ténors sont aussi respectivement maire du Havre (Seine-Maritime), du VIIe arrondissement de Paris et ancien maire de Tourcoing.
Un déploiement de moyens que justifie peut-être cette campagne express. « Quinze jours pour convaincre, c’est un défi qu’il n’est pas simple de relever », admet Édouard Philippe.
Des soutiens qui ne font pas peur à ses adversaires
Autant de soutiens en une semaine, « c’est le signe que Karl Olive n’arrive plus à convaincre », interprète son adversaire du Nouveau Front populaire, Christophe Massiaux. « Il n’a obtenu que 600 voix supplémentaires depuis l’élection législative de 2022 », tacle l’écologiste. Pour Jean-Louis Mettelet, du RN, « ce n’est pas le soutien de politiques en poste depuis plusieurs années qui compte. Ils sont hors-sol. C’est le vote du peuple qui est important, et jusqu’à preuve du contraire c’est le Rassemblement national qui a été sollicité. »
Les soutiens de Karl Olive ont néanmoins en commun l’expérience locale. Et ça en dit beaucoup sur la manière dont le député sortant conçoit la politique. Exit les technocrates, pourtant marque de fabrique de la macronie. Et ce n’est pas Joséphine Kollmannsberger, maire (LR) de Plaisir, qui dira le contraire. « Il connaît les problématiques que les gens rencontrent parce qu’il vient du terrain, juge-t-elle. Les gens n’ont pas voté pour le parti, ils ont voté pour l’homme. »