« Un homme en fuite », « La Planète des singes : le nouveau royaume », « L’Esprit Coubertin » : quels films voir ce mercredi ?
«Ã‚ Un homme en fuite », « La Planète des singes : le nouveau royaume », « L’Esprit Coubertin » : quels films voir ce mercredi ?
Petite semaine, malgré dix-sept films à l’affiche, sans compter les reprises notamment une rétrospective Luigi Comencini : Italie, humour et fantaisie. Léa Drucker incarne une inspectrice de la gendarmerie dans le polar de Baptiste Debraux, Un homme en fuite, qui se déroule dans une ville fictive de l’est de la France.
Dans le réjouissant L’Esprit Coubertin de Jérémie Sein, un jeune champion de tir, particulièrement adroit mais socialement très gauche, a toutes les peines du monde à se concentrer lors de sa participation aux JO de Paris, alors qu’il représente les dernières chances de médaille d’or du pays aux Olympiades. Du rififi au village olympique ! Enfin, le studio Walt Disney est à la man?uvre derrière le blockbuster de la semaine, La Planète des singes : le nouveau royaume, suite de La Planète des singes : suprématie (2017) et dixième film de la franchise.
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La Planète des singes : le nouveau royaume ???
Du bon, du beau, du bonobo
Avouons-le : nous abordions plutôt de mauvais poil ce nouveau lâcher de chimpanzés. Après la pantologie des années 1970, une courte série télé, le piteux remake par Tim Burton en 2001 du classique initial de 1968, puis une autre trilogie de bonne tenue entre 2011 et 2017, fallait-il vraiment exploiter encore cette branche déjà bien vieille ? Le CV du réalisateur Wes Ball ? surtout connu par sa très moyenne trilogie dystopique Le Labyrinthe ? n’incitait pas spécialement non plus à crier de joie en se frappant la poitrine des deux poings. Soulagement : cette suite directe de La Planète des singes : suprématie, formant donc une tétralogie démarrée en 2011, relève de la bonne surprise.
Située en 2328, trois cents ans après la mort du messianique César dans le précédent opus, l’intrigue suit la confrontation entre deux communautés de primates, l’une pacifique, l’autre beaucoup moins, menée par l’agressif Proximus (Kevin Durand), balèze bonobo se rêvant Alexandre le Grand. Les humains, quant à eux, ont définitivement régressé à l’état sauvage? mais leur salut pourrait venir d’une des leurs.
Réalisation classique et ample (avec de superbes plans larges spectaculaires et quelques clins d’?il au mythique volet signé Franklin J. Schaffner en 1968), traitement sobre, ébauche de réflexion anthropologique? À défaut de révolution, la saga simiesque connaît une évolution positive avec ce divertissement plus que décent qui détonne (un peu) dans la morne jungle des blockbusters primaires.
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Un homme en fuite ???
Polar social
Que se passe-t-il à Rochebrune, dans l’est de la France ? La ville est au bord du chaos après l’annonce de la fermeture d’une usine, occupée par des grévistes. Johnny (Pierre Lottin), le leader du mouvement de protestation, a disparu après avoir braqué un fourgon bancaire et abattu un convoyeur. Alerté, Paul (Bastien Bouillon) revient dans la ville qui l’a vu grandir pour essayer de retrouver son ami d’enfance avant la police. Sur place, il renoue avec ses souvenirs et son premier amour, Charlène (Marion Barbeau). Pendant ce temps, Anna (Léa Drucker), inspectrice de la gendarmerie, mène l’enquête et tente de percer le secret qui unit Paul, Johnny et Charlène. Il est question d’un livre, L’Île au trésor, de Stevenson, et d’une cabane en pleine forêt ardennaise?
Dans son premier film, un polar social, le réalisateur Baptiste Debraux rassemble les pièces d’un puzzle où s’entremêlent une intrigue policière et un drame social sur fond de luttes ouvrières. Symbole de cette révolte, Johnny, dont on découvre l’enfance misérable, a tout du héros maudit, criminel pour les uns, leader charismatique pour les autres. Enquêtrice minutieuse, Léa Drucker maîtrise parfaitement son personnage, partagée entre son sens du devoir, ses questions sur la légitime violence et ses sentiments pour des grévistes qui risquent de tout perdre. Ce qui ne manque pas de la troubler. Marion Barbeau, remarquée dans En corps de Cédric Klapisch, tient ses promesses face à deux acteurs solides, le mystérieux Paul/Bastien Bouillon et le révolté Johnny/Pierre Lottin.
L’Esprit Coubertin ???
Performance honorable
Judicieusement programmée à quelques semaines des JO de Paris, cette comédie alerte, signée du réalisateur de la série satirique Parlement, brocarde avec bonheur les coulisses du sport de haute compétition. On sourit plus qu’on ne rit, mais enfin, Jérémie Sein trousse à bonne cadence les déboires du grand dadais Paul (Benjamin Voisin), jeune gendarme champion de tir sur lequel reposent les derniers espoirs français de médaille d’or aux prochaines Olympiades.
Dans le rôle de sa coach franche du collier Sonia, Emmanuelle Bercot, méconnaissable et enlaidie, s’en donne à c?ur joie tandis que le scénario se moque gentiment de la tradition d’une certaine « lose tricolore » aux JO. Petit regret : Sein multiplie trop de pistes dans sa course de vitesse (le film ne dure que 78 minutes) et l’émotion rate un peu sa cible au final alors qu’elle avait toutes les cartes en main pour s’imposer ex aequo avec l’humour. À défaut de tirer en plein dans le mille, L’Esprit Coubertin offre assez de moments comiques et parodiques réussis pour mériter au moins une place honorable sur le podium.
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LES ÉTOILES DU POINT
????? : courage, fuyons
? : on ronfle
?? : on bâille
??? : on apprécie
???? : on applaudit
????? : on porte aux nues