Les Bleus s'imposent dans la douleur en Écosse dans le Tournoi
L’ailier gauche Louis Bielle-Biarrey inscrit le second essai français, synonyme de succès à Murrayfield, samedi après-midi dans le Tournoi. (A. Mounic/L’Équipe)
Victoire française à l’énergie (16-20) à Murrayfield face à l’Écosse, samedi après-midi en ouverture de la deuxième journée du Six Nations. C’est le premier succès du XV de France dans ce Tournoi.
Le match : 16-20
Quel suspense ! Pour un succès tricolore laborieux, acquis grâce à une décision des arbitres autour de M. Berry six minutes après le temps réglementaire, refusant un essai aux Écossais pourtant entrés dans l’en-but sur leur ultime temps fort. Ce XV de France l’emporte donc dans la douleur et signe sa première victoire dans ce Tournoi après sa défaite inaugurale face à l’Irlande à Marseille (17-38), vendredi dernier. L’emporter fut difficile, le succès a été acquis dans les dix dernières minutes et cinq de plus, le temps que l’arbitre prenne sa décision.
Le moins qu’on puisse écrire, c’est bien que ce XV de France 2.0 s’en était sorti au mieux en première période en atteignant de façon inespérée la pause avec un court retard, 13-10, considérant l’importante domination territoriale écossaise. En effet, à la 22e minute, les coéquipiers de Finn Russell menaient 10-3 grâce à l’essai inaugural spectaculaire du demi de mêlée Ben White (7e) placé à l’intérieur de ses attaquants.
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Pénalisés au sol, contrés dans l’alignement, indisciplinés (7 pénalités en première période) et maladroits, les Tricolores semblaient rééditer leur fiasco marseillais, une semaine plus tôt, tant ils laissaient l’initiative du jeu à leur adversaire. Heureusement pour eux, Gaël Fickou s’exila sur l’aile droite pour bonifier un de leurs rares temps forts et inscrire en coin son quinzième essai (31e). Ça et l’immense effort du pilier gauche Cyril Baille pour bloquer la mêlée écossaise sous les poteaux (40e) alors que les Tricolores étaient en infériorité numérique après le carton jaune infligé à Uini Atonio (38e) pour un plaquage dangereux, permirent au XV de France de s’en sortir au mieux.
Après l’entrée d’une grande partie du banc des remplaçants (Roumat, Marchand, Tuilagi, Le Garrec), cette équipe de France perdit alors son capitaine Grégory Alldritt (50e) sur blessure à un genou. Et garda une nette propension à perdre sa rigueur et sa précision dans les phases de conquête. Avant de retrouver la solution par le jeu, Cros partant dans le côté fermé et Le Garrec alertant vivement son ailier gauche Louis Bielle-Biarrey qui, d’un coup de pied à suivre, déposait le ballon dans l’en-but pour mieux l’aplatir (70e), plaçant pour la première fois la France en tête, 16-17. Avec un but de Thomas Ramos (77e), auteur d’un cent pour cent (4/4), elle s’offrait un peu d’oxygène, avant de finir en apnée devant sa ligne d’en-but, évitant la défaite d’un rien, d’un bras, Celui du flanker écossais Rory Darge bloqué, semble-t-il.
Le fait : un festival de maladresses françaises
Fautes au sol (4e, 19e, 66e), défense élastique (7e), inefficacité devant l’en-but écossais (10e), passe oubliée (15e), touche contrée (16e, 27e), en-avant sur temps fort (24e), hors-jeu (29e, 58e), carton jaune (38e), cafouillage (49e) : après une heure de jeu, les Tricolores avaient multiplié les approximations, les erreurs et les fautes, incapables de bonifier leurs temps forts, de créer un momentum, laissant ainsi l’initiative aux Écossais pendant plus d’une heure.
L’action : une ultime décision d’arbitre favorable
Les internationaux et le staff français ont beaucoup épilogué sur les décisions de M. O’Keefe, l’arbitre néo-zélandais du quart de finale de Coupe du monde, perdu (28-29) de justesse il y a quatre mois de cela face à l’Afrique du Sud. Ils n’oublieront sans doute pas de sitôt la décision de l’Australien Nic Berry et de son équipe d’assistants vidéo depuis le bunker qui leur fut favorable à l’ultime seconde de ce match serré et incertain, alors que l’Écosse pouvait revendiquer un essai.
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