Allez-vous devoir payer pour vous rendre sur l'île d'Oléron ?
Va-t-il falloir payer pour se rendre sur l'île d'Oléron ?
Un temps oubliée, l’idée d’un péage pour accéder à l’île d’Oléron via le viaduc est de nouveau sur la table. Reste aux élus locaux à se mettre d’accord sur le montant et de potentielles gratuités.
Va-t-il falloir sortir le porte-monnaie pour se rendre sur l’île d’Oléron ? La question est relancée puisque, selon Le Parisien, la présidente du Conseil départemental de la Charente-Maritime, jusque-là opposée à cette idée, a ouvert la voie à l’instauration d’une taxe pour traverser le viaduc d’Oléron. «Je vais inviter les élus départementaux à étudier la question, avec toutes les études détaillées dont nous disposons», confirme l’élue divers droite Sylvie Marcilly auprès de nos confrères. De façon générale, les élus oléronais défendent l’idée d’une telle taxe, mais à son arrivée à la tête du département en 2021, Sylvie Marcilly avait botté en touche jusqu’à s’opposer à l’ancien ministre des Transports, Dominique Bussereau.
Selon nos confrères, le dossier avait même été présenté devant le Conseil d’État, mais il a été enterré faute de majorité. Alors, pourquoi un tel revirement ? Les contraintes budgétaires sont une des explications. Le Conseil départemental doit en effet faire face à des dépenses importantes, à commencer par la rénovation du viaduc d’Oléron et celle du Fort Boyard. Des dépenses estimées entre 20 et 40 millions d’euros. Parmi les fervents défenseurs de cette taxe, il y a le président de la Communauté de Communes de l’île d’Oléron, Michel Parent. L’élu fait le parallèle avec l’écotaxe instaurée sur l’île de Ré et estime qu’elle permettrait de lutter contre l’érosion marine et favoriserait la protection de l’environnement, notamment à Oléron.
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Il y a «urgence à agir» selon les élus locaux
«C’est la seule solution pour préserver les espaces naturels», dit-il. Les finances dans le rouge du département servent d’argument à tous les élus locaux, à l’image du maire de Saint-Pierre-d’Oléron qui estime que «toutes les ressources nouvelles sont à considérer». Vice-président du département, il considère qu’il y a «urgence à agir» et se dit même «prêt à payer un abonnement». Mais ce péage ou droit de passage verra-t-il le jour ? Sylvie Marcilly souhaite un accord global : «Rien ne se ferait sans une large concertation. C’est ma méthode», plaide-t-elle.
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Il faut donc tomber d’accord et ne pas effrayer les futurs visiteurs de l’île. Raison pour laquelle Michel Parent évoque auprès du Parisien des «sommes modiques» et surtout un élément crucial : la gratuité pour les locaux et plus globalement tous les habitants du département. Sylvie Marcilly s’interroge aussi sur un tarif qui pourrait être différent de celui du pont de Ré. Autant de questions encore non arbitrées par la présidente du Conseil départemental de la Charente-Maritime. Les débats pourraient être très longs.