(LEAD) Un des deux missiles tirés par le Nord pourrait être tombé aux alentours de Pyongyang
Missile nord-coréen
SEOUL, 01 juil. (Yonhap) -- La Corée du Nord a tiré deux missiles balistiques ce lundi tôt dans la matinée, et l'un d'entre eux est probablement retombé aux alentours de Pyongyang, ont estimé les autorités militaires de Séoul. Avant ces derniers tirs, le régime nord-coréen avait averti qu'il mènerait des contremesures en réponse à l'exercice militaire conjoint entre la Corée du Sud, les Etats-Unis et le Japon.
Le Comité des chefs d'état-major interarmées (JCS) de Séoul a indiqué qu'un missile balistique de court porté a été lancé vers 5h05 du matin depuis la région de Jangyon dans la province du Hwanghae du Sud, dans le sud-ouest du pays, en direction du nord-est. Il a détecté un autre missile balistique non identifié tiré à environ 5h15 et qu'il est en train d'analyser.
Le JCS a estimé qu'un des missiles balistiques aurait parcouru 600 km, tandis que l'autre n'aurait volé que sur 120km. Le premier aurait fait sa retombée dans les eaux côtières de Chongjin, au nord-est de la péninsule coréenne, tandis que le deuxième serait retombé sur le territoire nord-coréen. Si le missile a bien fait un vol de 120 km vers le nord-est depuis Jangyon, le lieu de sa chute pourrait se situer dans la banlieue est de la capitale nord-coréenne, Pyongyang. Un officiel du JCS a précisé qu'«il est possible que le missile se soit envolé en direction de Pyongyang, mais c'est difficile de déterminer le lieu exact de la chute (pour les missiles de portée courte)».
Selon l'analyse des autorités sud-coréennes, les deux missiles tirés par le Nord aujourd'hui seraient de type Hwasong-11 (ou KN-23, selon l'appellation américaine), des missiles balistique à courte portée (SRBM). La Corée du Nord avait déjà tiré depuis Jangyon le 14 mars 2023 deux Hwasong-11 qui avaient parcouru 610 km avant de retomber sur son territoire. A l'époque, le régime nord-coréen avait prétendu que ces deux missiles sol-sol avaient «atteint leur cible désignée sur l'île Pi au large de la ville de Chongjin après avoir parcouru 611,4 km».
Tir nord-coréen
Les deux missiles balistiques d'aujourd'hui ont été lancés avec une trajectoire semblable et depuis le même pas de tir que le 14 mars 2023, et l'un d'entre eux semble avoir eu une distance et une cible (au large de Chongjin) similaires à ce précédent test. Il est donc possible que la faible distance parcourue par l'autre missile dénote que celui-ci a échoué.
Avant de procéder aujourd'hui à ces tirs de missiles à courte portée, le ministère nord-coréen des Affaires étrangères avait dénoncé dimanche l'exercice «Freedom Shield» multi-domaines de Séoul, Washington et Tokyo, en annonçant que le pays prendrait des mesures «offensives et accablantes» contre ce qu'il a qualifié de tentative de renforcement du bloc militaire. La manœuvre qui s'est terminée samedi avait impliqué des chasseurs et navires de guerre, dont un porte-avions américain.
Avant aujourd'hui, la dernier tentative de tir des missile balistique remontait au 26 juin dernier. Les autorités militaires sud-coréennes avaient estimé que le Nord semblait avoir procédé à un tir d'essai d'un missile hypersonique, mais qu'il aurait parcouru environ 250 km et aurait donc échoué. Mais le régime nord-coréen avait contredit le lendemain cette analyse en prétendant avoir réussi à tester un missile à têtes multiples. Malgré ces affirmations du Nord, les autorités militaires sud-coréennes avaient divulgué des images vidéo du vol et de l'explosion de ce missile, qui apparait faire des zig-zags depuis le début de son vol.
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