« La Justice est rendue au nom du peuple français » : l’ex-procureur François Molins publie ses mémoires
Le haut magistrat, désormais à la retraite après près d’un demi-siècle de carrière, publie un livre aux éditions Flammarion. JOEL SAGET/AFP
Le magistrat le plus connu de France rembobine sa carrière et offre une plongée dans le monde judiciaire. L’ancien procureur de la République François Molins, aujourd’hui à la retraite, a annoncé jeudi sur le réseau X (ex-Twitter) publier ses « Mémoires » la semaine prochaine. « Je suis très heureux d’annoncer la publication de mon livre Au nom du peuple français », qui paraîtra le 21 février aux éditions Flammarion, a-t-il écrit. « La Justice est rendue au nom du peuple français qui est en droit d’en connaître les méandres », a-t-il souligné.
« L’indignation face à l’injustice »
Figure majeure de la lutte contre le terrorisme pendant les attentats qui ont frappé la France ces dernières années, en particulier entre 2012 et 2018, François Molins livre un récit « intime et captivant », indique le résumé de l’ouvrage, rédigé en collaboration avec la journaliste Chloé Triomphe. Une immersion « au cœur de l’institution judiciaire à laquelle il s’est dédié quarante-six ans durant, avec toujours la même boussole : l’indignation face à l’injustice ».
Le livre évoque aussi plusieurs procès dans de grandes affaires politico-financières, dont « Bygmalion, Cahuzac, Dupond-Moretti », auquel le magistrat a contribué en incarnant « un inflexible contre-pouvoir ».
Le haut magistrat avait quitté ses fonctions en juin 2023, partant à la retraite après « quarante-six ans et demi au service » de la justice. Il avait terminé sa brillante carrière à la Cour de cassation, où il officiait en tant que procureur général depuis 2018. Celui qui avait marqué les esprits avec sa liberté de ton est désormais chargé de cours sur l’antiterrorisme à Sciences-po, depuis septembre 2023. Il est également devenu professeur associé à l’Institut catholique de Vendée. « Je fais le choix, à l’âge de la retraite de continuer à servir, mais à servir autrement », confiait-il il y a quelques jours à Ouest-France.