“C’est pas grave, c’est qu’une main aux fesses” : Marie Portolano se livre sur les situations qu’elle a “honte” d’avoir laissé passer

“C’est pas grave, c’est qu’une main aux fesses” : Marie Portolano se livre sur les situations qu’elle a “honte” d’avoir laissé passer

Quelques semaines après la sortie de son livre évoquant le sexisme qu’elle a subi, Marie Portolano s’est livrée sur les situations qu’elle a honte d’avoir laissé passer dans le milieu du journalisme sportif.

Voilà quatre ans que Marie Portolano se dresse publiquement contre le sexisme dans le milieu du journalisme sportif. Dans la lignée du documentaire coup de poing qu’elle avait sorti en mars 2021, l’animatrice de Télématin signe Je suis la femme du plateau, un livre qui comporte tout ce qu’elle n’a pas dit dans son long-métrage. La trentenaire aux revendications claires fait par la même occasion part de son expérience au sein des rédactions sportives qui l’ont accueillie ces quinze dernières années.

Marie Portolano évoque les fois où elle s’est sentie dénigrée au travail

En pleine tournée promotionnelle de son ouvrage, la maman de deux enfants s’est confiée dans le numéro de Ciné Télé Revue à retrouver en kiosque ce jeudi 11 avril. Sans entrer dans les détails des immondices qu’elle a subis, Marie Portolano affirme avoir été victime de “sexisme systémique”. Un phénomène qu’elle illustre à travers une poignée d’exemples : “J’ai été confrontée à ce paternalisme, cette manière de me dénigrer, d’essayer de me draguer. J’ai constaté que dans le sport, un homme, on l’écoute, une femme, on la regarde. J’ai souffert de cette place de la femme du plateau, c’est-à-dire d’être celle qui joue l’alibi, qui est la potiche et dont la parole n’a pas d’intérêt”. Elle prouve ainsi tout le contraire en publiant ce livre qui sera lu et vu, une fois de plus, avec attention.

Marie Portolano : ses propres agissements qu’elle regrette

“J’ai passé du temps à justifier que j’avais bien ma place. J’ai dû, parce que j’étais la seule femme dans une pièce d’hommes, mettre en place des stratégies pour éviter qu’on me touche”, déclare la présentatrice qui a reçu moult insultes lorsqu’elle était aux commandes d’émissions de foot. Malgré ses déclarations, Marie Portolano semble encore se sentir complice du microcosme qu’elle dénonce. “Je me sens coupable et honteuse d’avoir ri à des blagues, d’avoir accepté certaines situations. J’ai entendu plein de fois ‘C’est pas grave, c’est qu’une main aux fesses'”, se souvient celle qui ne couvrira finalement pas les Jeux olympiques cet été.

À lire aussi ″À partir de 20h, je suis stressée” : Marie Portolano impose son rythme à son mari Grégoire Ludig et ses deux enfants