Les Bleues ont payé l'addition au prix fort lors de la Ligue des nations
Héléna Cazaute lors de la défaite des Bleues contre la Corée du Sud le 13 juin (2-3). (Kenjiro Matsuo/Kenjiro matsuo/aflo)
Avec dix défaites en douze matches lors de la Ligue des nations, les Bleues se sont heurtées au mur du très haut niveau pendant un mois. Héléna Cazaute et ses coéquipières veulent en tirer le positif en vue du tournoi olympique.
Le voyage retour vers l'Hexagone (une trentaine d'heures), via Hongkong, s'annonce aussi lourd que les additions réglées au gratin mondial depuis un mois. L'équipe de France quitte le Japon et Kytakyushu, sur l'île de Kyushu, au sud-ouest de l'archipel, dimanche, davantage au fait des réalités du très haut niveau.
Non qu'elle se fît des illusions sur sa capacité à intégrer le Final 8 de la Ligue des nations pour sa première participation. Mais les sets ont souvent défilé à grande cadence et dans le mauvais sens. Entre Antalya (Turquie) et Fukuoka (Japon), en passant par Macao (Chine), les Bleues (15es mondiales au coup d'envoi de la VNL, 19es après l'épreuve) ont perdu dix matches sur douze, dont huit de manière expéditive (0-3).
Elles ont bataillé contre la Thaïlande (14es) et la Corée du Sud (34es) pour des défaites au tie-break et dominé la Bulgarie (23es, 3-1) et une Serbie bis sans son ossature olympique (3-1). Au regard de la hiérarchie mondiale, les partenaires d'Héléna Cazaute n'ont réellement connu qu'une contre-performance face à la Corée jeudi. Portées par leur capitaine de retour après un début de compétition piano (genou), elles menaient pourtant deux sets à un. Mais le retour sur le banc de Cazaute, dont le temps de jeu était ménagé, a eu raison de l'avance française.
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«Â Oui il y a quelques déceptions comme cette défaite contre la Corée qui a pesé. Le bilan est assez mitigé, mentalement ce n'est pas facile d'engranger les défaites, la route est encore longue au niveau mondial », constate la numéro 1 française (26 ans). « Il y a des choses intéressantes comme l'entrée de jeunes qui ont bien apporté au groupe », modère-t-elle.
«Â Et du négatif comme le service, qui était un point fort mais qui a été moins performant. On mesure la marge de progression. On a un mois pour travailler sur certains points afin de résister aux grosses équipes jusqu'à 25-22 plutôt que jusqu'à 12 et parvenir à grappiller un set comme on aurait pu le faire face aux USA (défaite 25-15, 26-24, 25-20).
La spécificité de l'épreuve, sans enjeu direct cette année puisque les relégations sont gelées avant le passage de 16 à 18 nations en 2025, a permis d'intégrer trois jeunes talents. La pointue Iman Ndiaye (22 ans) et la réceptionneuse-attaquante Maeva Schalk (18 ans) ont même été plutôt performantes et postulent à l'équipe olympique qui sera réduite à douze éléments (et une suppléante) alors que la centrale Fatou Fanguedou (20 ans) a pris date.
Le programme olympique connu le 19 juin, des stages à Bordeaux et Laval
«Â Iman a super bien suppléé Lulu (Gicquel), Maeva a été très présente en Turquie lors de la première semaine. À l'entraînement, elles ne lâchent rien et elles ont la banane », se réjouit Héléna Cazaute.
Après une semaine de repos, les joueuses du sélectionneur Emile Rousseaux se retrouveront à quatorze ou quinze en stage à Bordeaux (25 juin-4 juillet) puis à Laval (8-14 juillet) où elles affronteront la République dominicaine (le 13) qu'elles retrouveront en Pologne (14-20 juillet) lors d'un ultime tournoi avec les Polonaises et la Serbie. Elles connaîtront leur programme olympique mercredi 19 juin, date du tirage au sort de la première phase des JO (trois groupes de quatre).
Et mesureront alors pleinement la tâche qui les attend à l'Arena Sud de Paris (Porte de Versailles) à compter du 28 juillet. « Avec tous les regrets qu'on laisse ici (au Japon), on a envie d'aller au combat. Aux Jeux, mentalement, on sera prêtes », assure la capitaine.
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