Grâce à la météo, la carte des nappes phréatiques n’a rien à voir avec celle de l’an dernier
À gauche, l’état des nappes phréatiques en juin 2023, à droite la situation actuelle, qui est nettement plus favorable à l’approche de l’été.
ENVIRONNEMENT - Une bonne nouvelle à quelques jours de l’été. Les nappes phréatiques de l’hexagone sont nettement plus remplies que l’an passé à la même époque, indique ce vendredi 14 juin le BRGM dans son bulletin mensuel. La carte de la France est désormais teintée de nuances de bleu, indiquant des niveaux allant de « modérément haut » à « très haut » pour la plupart des départements.
C’est un des (rares) avantage du mauvais temps. Habituellement, les nappes se rechargent sur la période octobre-mars. Mais cette année, la période de recharge s’est étendue jusqu’au mois de mai. En effet, selon Météo-France, le printemps météorologique (de mars à mai) a été « le plus pluvieux depuis 2008 », avec une anomalie de +45 % de précipitations.
Résultat : les nappes sont plus que prêtes à affronter l’été, période lors de laquelle elles ne seront plus rechargées car l’eau est captée par les végétaux qui s’en servent pour grandir ou est évaporée à cause du soleil et de la chaleur.
Aborder l’été avec plus de tranquillité qu’il y a un an
Au 1er juin, 70 % des nappes de l’Hexagone présentent des niveaux au-dessus des normales, contre 65 % un mois auparavant, indique le dernier bulletin du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières). Mais pour comparer cette situation, il est surtout intéressant de remonter un an en arrière.
Comme vous pouvez le voir ci-dessous, les deux cartes du remplissage des nappes au 1er juin 2023 et 2024 n’ont rien à voir. En 2023, seuls la Bretagne et les Pays de la Loire abordaient l’été sereinement avec des niveaux hauts. Au total, 66 % des nappes étaient en dessous des niveaux satisfaisants, aujourd’hui cela ne concerne que 19 % des nappes.
Les cartes de la situation des nappes, les 1er juin 2023 et 2024.
La période estivale avait par la suite été marquée par plusieurs canicules, obligeant plusieurs communes à émettre des restrictions d’eau, comme interdire le lavage des voitures, le remplissage des piscines ou encore l’arrosage des jardins et des champs en pleine journée. Fin octobre, deux tiers des départements étaient encore en alerte rouge sécheresse.
Cette année, la carte ne compte pour le moment que deux points de tension, qui ne sont pas pour autant à négliger : les Pyrénées-Orientales et le nord de la Corse. En particulier, le massif des Corbières dans l’Aude et la plaine du Roussillon, car les quelques précipitations tombées en avril puis en mai « n’ont pas permis d’y compenser les déficits » accumulés par deux années de sécheresse, prévient le BRGM.
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