Législatives 2024 : les résultats complets du premier tour dans votre ville et dans les 577 circonscriptions
Législatives 2024 : les résultats complets du premier tour dans votre ville et dans les 577 circonscriptions
POLITIQUE - Les jeux sont faits. Le premier tour des élections législatives convoquées de manière précipitées par Emmanuel Macron après les européennes s’est achevé dimanche 30 juin à 20 heures avec la fermeture des derniers bureaux de vote dans les grandes villes. Il en ressort une première tendance nette : la victoire et la domination du RN au premier tour.
Les résultats du premier tour des législatives 2024 et la domination du RN, ultimes alertes avant l’irrémédiable
En attendant un second tour aux enjeux historiques, les résultats complets des 577 circonscriptions pour le vote du dimanche 30 juin sont désormais disponibles. Découvrez ci-dessous les résultats du vote au premier tour près de chez vous et dans toutes les villes de France, dans cette carte interactive avec son moteur de recherche, réalisée par les Décodeurs du Monde :
Cette infographie a été mise à jour en direct tout au long de la soirée et de la nuit électorale, au fur et à mesure de la publication des résultats officiels des législatives par villes et départements sur le site du Monde.
De très nombreuses triangulaires
Le parti d’extrême-droite de Jordan Bardella et Marine Le Pen est donc crédité d’environ 33 % des voix, selon les premières estimations nationales. Le RN devance le Nouveau Front populaire à gauche, qui obtient un peu plus de 28 % des voix. Loin devant le camp d’Emmanuel Macron à 21-22,1 %, qui va voir son nombre de députés considérablement réduit, scellant l’échec du pari du chef de l’État qui a dissous l’Assemblée nationale le 9 juin. Les Républicains, qui n’ont pas fait alliance avec le RN, s’établissent autour de 10 %.
Résultats législatives 2024 : les trois enseignements du premier tour
La participation a bien battu des records comme le nombre de procurations enregistrées (près de 3 millions depuis le 9 juin) l’avait laissé transparaître au cours de cette campagne éclaire de 3 semaines. Elle s’établissait à près de 60 % dès 17 heures. Cette mobilisation importante des électeurs configure aussi le second tour : elle permet à plus de candidats de se maintenir (il fallait pour cela obtenir un nombre de voix supérieur à 12,5 % des inscrits). Ce qui augmente très fortement le nombre de triangulaires avec trois candidats au second tour : sur les 577 circonscriptions, près de 300 devraient être concernées par une telle situation, selon les chiffres de l’AFP publiés dans la nuit de dimanche à lundi.
Résultats législatives 2024 : les triangulaires, cette donne cruciale face à l’arrivée du RN au pouvoir
Ces triangulaires, et les scénarios possibles de désistement d’un candidat pour éviter une victoire d’un candidat RN, rendent encore hasardeuses les projections de ce à quoi devrait ressembler la future Assemblée nationale.
Selon les projections de l’Assemblée de l’institut Ifop, le RN pourrait prétendre à 270 sièges, quand Ipsos en projette 10 de plus, soit 280. Harris et Elabe placent quant à eux la fourchette la plus haute pour le RN, estimé pouvoir remporter entre 295 et 310 sièges. Des projections qui se fondent sur les scénarios de désistements, et les rapports de force électoraux.
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Il est encore trop tôt pour que le RN puisse prétendre à une majorité absolue après le 7 juillet : c’est-à-dire, qu’il arrive à élire 289 députés. Mais le scénario est possible, et dans toutes les têtes, à commencer par Emmanuel Macron, qui a appelé dimanche soir à un « large rassemblement » contre le RN. « Pas une voix ne doit aller au Rassemblement national » au second tour, a aussi déclaré le Premier ministre Gabriel Attal depuis Matignon.
À gauche, la consigne était similaire : « Conformément à nos principes et à nos positions constantes dans toutes les élections précédentes, nulle part nous ne permettrons au RN de l’emporter, et c’est pourquoi, dans l’hypothèse où il serait arrivé en tête, tandis que nous ne serions qu’en troisième position, nous retirerons notre candidature », a déclaré Jean-Luc Mélenchon après l’annonce des résultats. Sur la même ligne que les autres chefs de partis du NFP, Olivier Faure, Fabien Roussel et Marine Tondelier.
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