Nouveaux blocages à venir? Après les universités, collégiens et lycéens mobilisés pour la Palestine
L’union syndicale lycéenne appelle aux blocus des établissements en soutien à la cause palestinienne. Plusieurs assemblées générales doivent être organisées ce lundi avec pour conséquences de nombreux blocages attendu à Lyon, Rennes, mais aussi en région parisienne.
Après les mobilisations pro-palestiniennes dans des universités et des écoles comme Sciences Po ces derniers jours, certains élèves du secondaire (collèges et lycées) veulent apporter eux-aussi leur soutien à la population palestinienne et réclament un cessez-le-feu à Gaza. L’accès de nombreux lycées pourrait être coupé notamment à Lyon, Besançon, Tours, Rennes et en région parisienne.
Des manifestants brandissent des drapeaux palestiniens en grimpant sur le Monument à la République lors d’une manifestation appelant à la paix à Gaza, place de la République à Paris, le 22 octobre 2023. Des milliers de personnes, Israéliennes et Palestiniennes, sont mortes depuis le 7 octobre. 2023, après que des militants palestiniens du Hamas basés dans la bande de Gaza sont entrés dans le sud d’Israël lors d’une attaque surprise, ce qui a conduit Israël à déclarer la guerre au Hamas à Gaza le lendemain.
Gwenn Thomas-Alves est président de l’Union syndicale lycéenne souhaite que ça ne soit qu’un début et que les lycéens rejoignent les étudiants du monde entier.
“On espère qu’il y aura un effet boule de neige. Ça fait sept mois qu’on manifeste et qu’il ne se passe absolument rien. On parle d’un risque génocidaire si on entend Amnesty International. Il faut qu’on soit en capacité de gêner, de bloquer et surtout de pouvoir interpeller les dirigeants politiques”, assure-t-il.
Personne ne peut rester indifférent au sort des populations civiles de Gaza, abonde une mère de famille. “Heureusement qu’il y en a des mouvements. C’est dramatique, ce qu’il se passe”, confie-t-elle.
“Mais les blocages, c’est inadmissible”
Clara, élève de terminale, compte grossir les rangs des blocages dans un premier temps. “Je ne pourrais pas tout faire parce que nous déjà pour le Bac, on est très en retard. On a eu plein de profs absents et pas remplacés. Donc, au bout d’un moment, on a quand même besoin d’aller en cours”, indique-t-elle.
“Ce n’est pas la bonne voie de bloquer. Je pense qu’on est à l’école pour travailler”, estime de son côté Oscar, à côté de son jumeau circonspect.
“A notre âge, on n’est pas très bien informé donc les gens suivent les groupes”, appuie-t-il.
Leur père, lui, s’oppose aux blocages. “Manifester, marquer son mécontentement, son avis, bien sûr. Mais les blocages, c’est inadmissible”, juge-t-il.
Il critique notamment la forme. Un blocage pénalise tout le monde et n’arrangera pas la situation à Gaza.