Diagnostiqué avec la maladie de Lyme fin mars, De Lie remporte le Tro Bro Leon et pense au Tour de France
Le Belge Arnaud De Lie a remporté le Tro Bro Leon. BELGA PHOTO JASPER JACOBS – Photo by Icon Sport
La 40e édition du Tro Bro Leon, le « Paris-Roubaix Breton » (34, 6 km de chemins empierrés ou en terre répartis en 29 secteurs) a été remportée par Arnaud De Lie (Lotto-Dstny) qui a devancé, au sprint, les Français Clément Venturini (Arkéa-B&B Hotels) et Pierre Gautherat (Decathlon AG2R La Mondiale).
Cette 21e victoire dans la carrière du grand espoir de 22 ans du sprint belge revêt forcément un goût particulier pour lui. D’abord car c’est une course qui lui tient à cœur et qu’il était revanchard après sa 2e place en 2023 et sa 4e en 2022. Mais surtout parce qu’il a connu un début d’année 2024 très compliqué.
Hors de forme, il a passé des analyses fin mars qui ont révélé qu’il souffrait de la maladie de Lyme (infection due à une piqûre de tique). « Ça fait un peu peur d’entendre ça parce que ça peut être grave, reconnaît-il. Mentalement, cela a été la période la plus difficile pour moi, parce qu’avant mon test positif à Lyme, on ne savait pas ce que c’était. Mais j’ai eu beaucoup de chance que la maladie ait été diagnostiquée dès le début. »
Vainqueur, pour son retour, il y a une semaine de la Famenne Ardenne Classic, De Lie était venu sur le week-end breton de Coupe de France pour se tester. « Mon objectif, c’est de courir mon premier Tour de France. J’ai très envie d’y aller, et nous ferons tout pour. Mais je ne vais pas encore m’avancer et affirmer que c’est une certitude. Il faut d’abord retrouver de belles sensations. »
Samedi, De Lie s’était déjà rassuré avec sa 3e place lors du Grand Prix du Morbihan remporté par Benoît Cosnefroy (Decathlon AG2R La Mondiale). La manière dont il a construit sa victoire lors du Tro Bro Leon malgré deux crevaisons montre qu’il est sur la bonne voie. C’est lui qui a attaqué lors de l’avant-dernier secteur. Si son groupe de trois a finalement été rejoint par six autres coureurs, il s’est montré le plus fort au sprint.
« J’ai d’abord eu une double crevaison (roue avant et roue arrière), raconte-t-il. On est revenu une première fois et j’ai déjàattaqué àhauteur de la ferme pour faire une petite sélection de 15 ou 20 coureurs. Ensuite, j’ai ànouveau crevé. L’équipe a fait un super travail. J’ai su rester super calme àtout moment. C’est le genre de courses où tu sais que ça peut revenir. Cela ne servait àrien de s’énerver. Je suis resté calme dans le sprint… Quand j’ai lancé, je sentais que j’avais encore de bonnes jambes et cela fait très plaisir de m’imposer ici. »