Yann Moix relaxé des accusations de diffamation après avoir décrit ses parents comme violents, racistes et homophobes
La justice a reconnu le droit à la véhémence et à l’exagération de l’écrivain
L’écrivain Yann Moix.
clash – La justice a reconnu le droit à la véhémence et à l’exagération de l’écrivain
Dans la famille Moix je voudrais… le fils, Yann. Dans l’émission « En Aparté » sur Canal+ en octobre 2022, il avait accusé ses parents de violences et de sévices, et les avait décrits comme « racistes » et « homophobes ». Ses parents, Marie-José et José Moix, avaient alors porté plainte pour diffamation. Mais le tribunal judiciaire de Paris a donné raison au fils et a estimé qu’une partie de ses propos sur les violences était fondée, tout en reconnaissant au prévenu un droit à la véhémence et à l’exagération. La décision est en partie fondée sur une lettre de José Moix à son fils où il décrit comment Yann recevait des gifles et des fessées lorsqu’il se comportait mal, notamment envers son petit frère.
Au tribunal, dans une ambiance électrique, l’écrivain a raconté avoir été « molesté, frappé, martyrisé » et qu’il assumait de souhaiter « la mort » de ses parents. Ses parents ont répliqué en dénonçant des « mensonges », « une honte », « du roman ». Si aucune de ces accusations n’a pu être confirmée ni réfutée, le tribunal a considéré qu’une condamnation qui restreindrait la liberté d’expression de Yann Moix ne pouvait pas se justifier.
La rupture entre Yann Moix et le reste de sa famille est devenue de notoriété publique après la parution en 2019 du roman Orléans, où l’écrivain racontait une enfance martyrisée. Ses parents et son frère Alexandre, âgé de quatre ans de moins, avaient répliqué dans la presse. D’après eux, au contraire, le plus violent était Yann Moix, à l’encontre de son petit frère.
PeopleYann Moix relaxé après les poursuites pour diffamation de son frèreJusticeAprès avoir qualifié Renaud Camus d’«antisémite», Yann Moix condamné en appel pour «diffamation»