William Balikwisha a retrouvé le chemin des filets avec le Standard : « Je savais que le vent finirait par tourner »

William Balikwisha.

C’est avec des sandales floquées au nom de Renaud Emond que William Balikwisha s’est présenté à la presse au terme du plantureux succès face aux Pandas (4-0). Un clin d’œil pour son pote. « Quand il est parti, elles étaient toujours dans le vestiaire donc j’ai décidé de les garder ». La boutade est de mise, au même titre que le large sourire présent sur le visage d’un médian pour la première fois titulaire depuis le 3 février dernier et un déplacement au RWDM (2-2). « Le foot est fait de hauts mais aussi de bas. Je suis donc resté patient, à l’écoute et bosseur car je savais que le vent finirait par tourner. Le coach n’a pas expliqué toutes les raisons de ma place sur le banc, faute de temps, mais il n’a jamais cessé de me conseiller et de pousser ».

Romantique du football, Ivan Leko ne peut qu’être fan du style du milieu de terrain, fait de dribbles chaloupés et de contrôles léchés. « Je l’ai apprécié dès le premier jour », souffle le mentor. « Il a perdu sa place car l’équipe ne tournait pas et qu’il fallait enclencher une nouvelle dynamique. Il revient bien, même si un coach n’attend pas des passements de jambes ou des hommes éliminés sans rien proposer derrière. Il faut du concret ».

La pique n’ébranle pas le joueur, conscient de cette faiblesse souvent constatée. « Je connais toutefois mon péché mignon, à savoir l’amour du ballon. Le football de maintenant demande aux médians d’afficher des statistiques, une exigence que je ne remplis pas assez. Je suis content d’avoir marqué lors du dernier match ».

Foot d’instinct

La première réalisation en championnat, avec la joie naturelle qui en a découlé. Le récital de « Will » ne s’est pas limité à cette action puisqu’il a eu un pied voire plusieurs orteils dans toutes les opportunités forgées. « J’aime bouger sur le terrain, non seulement parce que cela permet de créer des espaces mais aussi en raison de ma préférence pour un foot dit d’instinct. Quand c’est trop académique, je ne m’épanouis pas autant et je suis content de voir que le coach le comprenne. Je peux donc prendre des risques mais sans exagération car les consignes doivent primer. J’espère que la seconde partie de la compétition me permettra de m’amuser, mais aussi de remplir certains objectifs. Le but n’est pas de lancer une place spécifique car je ne veux blesser ou décevoir personne en cas d’échec. Match par match, en s’efforçant d’être dans de bonnes dispositions ».