Des centaines de signatures contre une maison de détention à Liège

Image d’illustration.

Un collectif de citoyens s’est créé et a lancé une pétition suite à l’annonce du SPF Justice de sa volonté de créer une maison de détention à l’Espace Belvaux à Grivegnée. Le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer, souhaite rencontrer le ministre de la Justice à ce sujet, a-t-il indiqué lundi soir en réponse à l’interpellation de conseillers des groupes PS et MR pour Liège.

Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’accord du gouvernement fédéral prévoyant la création de quinze maisons de détention réparties sur le pays. Le 13 novembre dernier, le ministre de la Justice a indiqué que les premières maisons de détention en Wallonie seront établies à Jemeppe-sur-Sambre (province de Namur) et à Liège. Ces structures sont destinées à accueillir des personnes condamnées à des peines de moins de trois ans de prison et ne présentant pas « un profil élevé de dangerosité ». L’objectif est de faciliter leur réinsertion.

«Â Les délinquants sexuels ou les condamnés pour des faits de terrorisme sont exclus de ces dispositifs », a relevé, dans sa réponse, le bourgmestre de Liège.

À Liège, cette structure est envisagée pour 50 à 60 condamnés, au sein de l’ancienne auberge de jeunesse Espace Belvaux à Grivegnée. Le bourgmestre de Liège a indiqué que la Ville ne s’était pas portée candidate lorsque les provinces ont été sollicitées fin 2020. En septembre 2023, le conseil des ministres a validé l’acquisition par la Régie des bâtiments de l’Espace Belvaux, site appartenant à la Province de Liège. « Mon avis et encore moins mon accord n’ont été sollicités », a souligné Willy Demeyer.

Celui-ci a ajouté avoir été rassuré lors de sa visite de la maison de détention de Forest, en octobre dernier, bien qu’il entende les riverains de l’Espace Belvaux qui craignent l’arrivée d’une telle structure au sein d’un quartier résidentiel. Un collectif de citoyens du quartier s’est dès lors constitué et a fait circuler une pétition qui a recueilli des centaines de signatures contre cette implantation.

«Â Nous avons appris que le bâtiment ne pourrait héberger que 20 résidents et que deux unités préfabriquées seraient prévues dans le parc de Belvaux pour accueillir 40 autres condamnés à de courtes peines. Pour ces deux unités, des permis seront nécessaires. À ce stade, le fédéral ne les possède pas », a précisé le bourgmestre de Liège, qui a ajouté vouloir rencontrer le ministre à ce sujet afin d’obtenir des apaisements.