Trois entreprises de construction sur quatre sont en retard à cause des fortes précipitations depuis octobre 2023

Photo d’illustration.

Au cours de ces six derniers mois, il a beaucoup plu. La période entre octobre 2023 et mars 2024 a battu presque tous les records de précipitations : selon l’Institut royal météorologique de Belgique (IRM), une quantité de précipitations aussi élevée ne se produit qu’une fois tous les cinquante ans.

Il n’est donc pas surprenant que 74 % des entreprises de construction et d’installation aient connu des retards au cours des derniers mois. Ce retard s’élève en moyenne entre deux et quatre semaines. Cependant, pour près de 30 % des entreprises, ce retard dépasse les quatre semaines. « Il s’agit clairement d’un cas de force majeure qu’il est difficile de résoudre. Nous demandons donc à nos clients de faire preuve de compréhension », déclare Niko Demeester, administrateur délégué d’Embuild, la fédération de la construction.

En raison du temps humide, les travaux de maçonnerie sont plus difficiles, les briques adhèrent moins bien et les mortiers sèchent moins vite. Ces derniers mois, il a également été parfois impossible d’assécher les puits de fondation nécessaires à la réalisation des fondations d’un chantier. De plus, un chantier de construction devient plus dangereux et moins accessible pour les collaborateurs et les machines de toutes sortes, entre autres à cause des chemins boueux dus aux pluies excessives.

Au total, 74 % des entreprises de construction et d’installation ont pris du retard, selon une enquête d’Embuild à laquelle 203 entreprises de construction et d’installation ont participé. Seules 18 % des entreprises n’ont pas été touchées par la pluie, car leurs travaux se déroulent entièrement à l’intérieur. En d’autres termes, les entreprises de construction qui devaient effectuer des travaux à l’extérieur ont presque toutes été fortement touchées : 6,6 % ont moins d’une semaine de retard, 10,5 %, un retard de une à deux semaines, 25,7 %, de deux à trois semaines, 27,6 %, de trois à quatre semaines et 29,6 %, plus de quatre semaines de retard.

Les clients comprennent moyennement

Niko Demeester poursuit : « Malheureusement, seule la moitié de nos clients font preuve de compréhension. Nous comprenons que la situation n’est pas idéale pour eux, mais il faut espérer qu’il s’agit là vraiment d’un cas de force majeure. De plus, les clients peuvent être assurés que les entreprises de construction résorberont ce retard de la manière la plus efficace possible dès que la météo s’améliorera. »

A 30 %, les entreprises de construction tentent de rattraper ce retard en recrutant des sous-traitants supplémentaires, 14 %, en faisant des heures supplémentaires et 7 % n’acceptent temporairement plus de nouvelles commandes.

La même enquête menée par Embuild montre que 2,6 % des clients se montrent très compréhensifs à l’égard de ces retards, 12,5 %, compréhensifs, 45,4 %, moyennement compréhensifs, 28,9 % ne montrent que peu de compréhension et 10,5 % ne comprennent pas.