Un avion militaire américain survole le détroit de Taïwan, la Chine envoie des chasseurs

Un navire de guerre chinois navigue à proximité d’un navire de guerre américain dans le détroit de Taiwan. /Photo prise le 3 juin 2023/REUTERS/États-Unis Marine /Andre T. Richard

PÉKIN (Reuters) – La Chine a déclaré mercredi avoir envoyé des avions de chasse pour surveiller et avertir un avion de patrouille maritime de la marine américaine qui survolait le détroit de Taïwan, quelques heures seulement après une rencontre entre représentants des états-majors chinois et américain.

La 7e flotte de la marine américaine a déclaré qu’un appareil de reconnaissance et de lutte anti-sous-marine P-8A Poseidon avait survolé le détroit en traversant l’espace aérien international.

“En opérant dans le détroit de Taïwan conformément au droit international, les États-Unis défendent les droits et libertés de navigation de toutes les nations”, a affirmé la 7e Flotte dans un communiqué.

“Le passage de l’avion dans le détroit de Taïwan démontre l’engagement des États-Unis en faveur d’une région indo-pacifique libre et ouverte”, ajoute le communiqué.

L’armée chinoise a qualifié le survol de la zone par un appareil américain de “battage médiatique” et a ajouté avoir envoyé des chasseurs pour surveiller et avertir le P-8A Poseidon et “le traiter conformément à la loi et aux règlements”.

“Les troupes du théâtre sont toujours en état d’alerte et défendront résolument la souveraineté et la sécurité nationales ainsi que la paix et la stabilité régionales”, a déclaré le commandement du théâtre oriental de l’Armée populaire de libération dans un communiqué.

Le ministère taïwanais de la Défense a dit avoir suivi le passage de l’avion de patrouille, ajoutant que celui-ci avait traversé le détroit en direction du sud, mais qu’aucune activité anormale n’avait été signalée.

La dernière fois qu’un avion de patrouille maritime des Etats-Unis avait survolé le détroit de Taïwan, en décembre, la Chine avait également envoyé des chasseurs.

(Reportage Ryan Woo ; avec la contribution de Ben Blanchard à Taipei ; version française Augustin Turpin, édité par Blandine Hénault)