Une femme portant un enfant court après que des coups de feu aient retenti dans une zone de Port-au-Prince, Haïti, le 20 mars 2024.
Le conseil présidentiel de transition en Haïti a été officiellement créé, un mois après l’annonce de la démission du Premier ministre Ariel Henry. Sur le terrain, près de 100 000 personnes ont fui la zone métropolitaine de Port-au-Prince ces trente derniers jours pour échapper à la violence des gangs, a annoncé vendredi l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
La création du très attendu conseil présidentiel de transition peut-elle apporter une lueur d’espoir en Haïti ? Officialisée vendredi 12 avril par un décret signé de l’ancien Premier ministre Ariel Henry, l’annonce survient un mois après celle de sa démission. La nouvelle est parue au journal officiel, Le Moniteur.
La formation du conseil présidentiel de transition a vocation à rétablir ordre public et stabilité dans un pays en proie à la violence des gangs. En un moins, près de 100 000 Haïtiens ont dû se résoudre à quitter la zone métropolitaine de Port-au-Prince, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Près de 100 000 Haïtiens ont fui Port-au-Prince
Entre le 8 mars et le 9 avril, en raison de l’intensification des violences de ces groupes armés, qui contrôlent la majorité de la capitale, 94 821 personnes ont quitté la capitale, pour rejoindre principalement les départements du Grand Sud. Cette zone accueillait déjà 116 000 déplacés ayant fui les mois passés, a précisé l’OIM dans un communiqué.
Le précédent chiffre de l’OIM faisait état de 53 000 personnes ayant fui en trois semaines entre le 8 et le 27 mars.
L’agence note que ces chiffres ne reflètent pas nécessairement la totalité des flux : certains déplacés ne passent pas par les points de collecte des données ou passent quand les données ne peuvent pas être collectées.
Les provinces de destination “n’ont pas suffisamment d’infrastructures et les communautés hôtes n’ont pas de ressources suffisantes qui peuvent leur permettre de faire face à ces flux de déplacements massifs venant de la capitale”, a commenté l’OIM.
Selon ces données, la majorité des personnes ayant fui la capitale (63%) étaient déjà des déplacés internes, s’étant souvent d’abord réfugiés chez des proches au sein de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Certains avaient même déjà été déplacés deux fois, trois fois voire plus.
Mais l’OIM a observé un nouveau phénomène. Alors que début mars, les personnes déjà déplacées internes avaient été les premières à quitter la capitale, au fil du temps, ceux qui n’avaient pas été précédemment déplacés se décident aussi à partir.
“Ceci décrit encore plus la détérioration de la situation dans la capitale, vu que quitter la capitale pourrait être une décision relativement plus rapide à prendre pour une personne qui était déjà déplacée que pour celle qui était encore dans sa résidence et qui décide de la quitter pour chercher refuge en provinces”, a commenté l’agence onusienne.
La grande majorité (78 %) des personnes interrogées par l’OIM dans le cadre de cette collecte de données ont indiqué quitter la capitale à cause des violences et 66 % ont assuré qu’elles resteront en dehors “aussi longtemps que nécessaire”.
Haïti est ravagé depuis des décennies par la pauvreté, les catastrophes naturelles, l’instabilité politique et la violence des gangs.
Nommer “rapidement” un nouveau Premier ministre
Depuis fin février, les puissants gangs haïtiens se sont associés pour attaquer les postes de police, les prisons, l’aéroport et le port maritime dans le but d’évincer le Premier ministre Ariel Henry.
Ce dernier, nommé quelques jours avant l’assassinat en 2021 du président Jovenel Moïse, était fortement contesté. Il n’a pas pu regagner son pays après un déplacement au Kenya.
Le 11 mars, le même jour qu’une réunion entre Haïtiens et plusieurs organisations et pays comme les États-Unis, il a annoncé qu’il allait démissionner pour laisser la place à un conseil présidentiel de transition.
L’organe a pu voir le jour après des semaines de négociations difficiles. Son transition prend fin, au plus tard, le 7 février 2026″, selon le texte paru au journal officiel.
Ses membres devront nommer “rapidement” un Premier ministre ainsi qu’un gouvernement “inclusif”.
Avec AFP
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