Suspension de Guillaume Meurice : un préavis de grève déposé à Radio France
Suspension de Guillaume Meurice : un préavis de grève déposé à Radio France
En grève pour la liberté d’expression. Plusieurs syndicats de Radio France ont annoncé, lundi 6 mai au soir, déposer un préavis de grève « pour la défense de la liberté d’expression » pour l’ensemble de la journée du dimanche 12 mai.
Le texte, publié lundi 6 mai au soir sur X par la branche CGT de la radio publique, dénonce « la politique de casse sociale sur les antennes en bouleversant les grilles et en sacrifiant des émissions emblématiques ». « En particulier sur France Inter, dont la marque de fabrique est l’insolence et la liberté de ton depuis la fin de l’ORTF, des menaces pèsent sur des émissions populaires et singulières, que seul le service public peut produire », poursuit le document, signé par la CFDT, la GT, FO, la SNJ, Sud et l’Unsa.
Les revendications de l’intersyndicale portent notamment sur « la fin de la répression de l’insolence et de l’humour », « la préservation de l’identité et de la singularité de ses chaînes », ou encore « la réaffirmation sans limite de la liberté d’expression » sur les antennes du groupe.
Double sanction idéologique
La diffusion de ce préavis de grève intervient au lendemain de la publication par la CGT de Radio France d’un premier communiqué en soutien à Guillaume Meurice, dont le nom n’est pas évoqué dans le tract évoquant le préavis de grève.
À LIRE AUSSI « Vous auriez dû licencier Guillaume Meurice en octobre ! » : mais que se passe-t-il à Radio France ? Jeudi 2 mai, l’humoriste avait été suspendu de l’antenne pour « faute grave » pour avoir réitéré ses propos sur Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, qu’il avait qualifié de « nazi sans prépuce » en octobre dernier. Depuis, une pétition également en soutien au chroniqueur de France Inter a recueilli plus de 40 000 signatures en ligne.
Avant cette mise à pied, une autre affaire a secoué la Maison de la radio : l’éviction de Jean-François Achilli, que nous révélions lundi 29 avril dernier. Le journaliste politique est accusé d’avoir échangé avec Jordan Bardella, président et tête de liste du Rassemblement national (RN) pour les prochaines élections européennes, en lui donnant des conseils sur l’écriture d’un livre.