Paris Grand Slam: "Que mes enfants puissent me voir", le rêve d'Alexandre Iddir pour les JO
Alexandre Iddir, participer à vos troisièmes JO c’est ce qui vous fait lever tous les matins ?
Oui ! Évidemment. Les Jeux Olympiques sont la motivation principale quand on est dans le judo. J’ai déjà participé à deux éditions, faire les 3e, surtout à Paris, ce serait exceptionnel. Il y a aussi d’autres motivations personnelles qui s’ajoutent en cours de route. Ce serait exceptionnel que mes enfants puissent me voir aux Jeux Olympiques.
Alexandre Iddir au Paris Grand Slam 2024.
Est-ce qu’inconsciemment on ne se dit “maintenant, place aux jeunes, ce n’est plus mon tour” ?
Non ! Il faut se fier à des choses bêtes de la vie comme jamais deux sans trois. Pourquoi pas.
Est-ce que sans des JO à Paris vous auriez arrêté le judo ?
Le fait que ce soit à Paris ça rajoute. Il y a aussi le décalage des Jeux à Tokyo d’une année. Attendre trois ans pour Paris alors que c’est quatre ans d’habitude ce n’est pas pareil. Tout ça a joué.
Comment expliquez-vous votre fraîcheur mentale ?
J’ai la chance d’être bien entouré à mon club du FLAM 91. Ils prennent en compte mon âge, ma situation familiale, le fait que je suis entré à l’Insep il y a bientôt 15 ans. Il y a des routines qui s’installent alors on multiplie les différences dans l’entraînement. On ajoute des projets à droite à gauche pour avoir un cap pour la suite, pour l’après-carrière. Ça permet de rester motivé.
Que vous dit votre compagne, Automne Pavia, championne d’Europe médaillée mondiale et olympique ? Elle vous met la pression ?
Non. Automne me soutient. C’est une championne. Elle sait exactement comment se placer vis-à-vis de moi. Elle est entraîneure nationale, maman, elle a beaucoup de casquettes. Elle me soutient mais elle sait aussi me bousculer quand il le faut. Quand le besoin s’en fait sentir, elle peut aussi tout laisser de côté. Elle est géniale.
Est-ce que votre corps vous fait souffrir après tant d’années de haut-niveau ?
Non, pas du tout. Physiquement je vais très bien. Ce n’est pas ça le plus dur. C’est mentalement que c’est compliqué, de garder tout le temps le cap. Comme je l’expliquais il y a des routines qui s’installent et il ne faut pas les laisser vous envahir. C’est le plus dur.
Vous avez déjà fait lever le public à Bercy avec deux deuxièmes places. C’est un atout au moment où la sélection peut se jouer ?
Évidemment quand on a l’expérience du tournoi de Paris c’est un avantage, je vais arriver beaucoup moins stressé ou pris par l’enjeu. J’ai la chance d’avoir cette expérience et peut-être de prendre la compétition sans appréhension.