"On est à portée de se faire engueuler": les petits candidats aux Européennes innovent pour trouver leur place
Alors que les élections européennes ont lieu dans pile un mois, les petits candidats, dont l’exposition médiatique est réduite, sont obligés d’innover pour se faire entendre.
Le parlement européen
Dans un mois pile, les électeurs sont appelés aux urnes pour les élections européennes. Dans les sondages, le Rassemblement national caracole en tête, loin, très loin devant les autres listes avec toujours plus de 30% d’intentions de vote. Il est suivi loin derrière par la liste Renaissance de la majorité présidentielle, talonnée par les socialistes.
Mais dans cette campagne il y a aussi tout un tas de ce que certains appellent des petites listes. Celles-ci sont moins exposées, parce que les règles d’équité du temps de parole dans les médias leur en attribuent moins.
Pour ces listes, l’enjeu est de réussir à faire campagne et intéresser les électeurs. Les règles d’équité donnent peu de temps dans les médias à certains alors pour sa liste “L’écologie au centre”, Jean-Marc Governatori a collé 10.000 affiches sur les bords de route. Une méthode traditionnelle et un slogan provocateur.
“C’est important de faire savoir qu’on existe parce qu’il y a des listes télévisées et d’autres moins. La seule solution pour le bien commun, c’est la prise de pouvoir pour l’écologie. Mais si vous cantonnez l’écologie à la gauche, vous perdez l’élection puisque les 3/4 des Français sont de droite”, assure-t-il à RMC.
“Toute notre campagne on l’a faite hors des métropoles”
Autre technique : chercher les Français au bout de leur rue comme pour Guillaume Lacroix, tête de liste “Europe terroir écologie”: “Toute notre campagne on l’a faite hors des métropoles dans de territoires où on ne verra pas de têtes de liste. On est à portée de se faire engueuler, les têtes de grande listes on ne sait jamais où elles sont pour les engueuler et c’est une vraie différence”, explique-t-il.
Pour susciter l’attention Nathalie Arthaud, candidate lutte ouvrière elle dramatise les enjeux: “On voit toutes ses guerres qui nous menacent d’une troisième guerre mondiale. Qui n’est pas inquiet de ces bruits de bottes, de voir tous les états se réarmer. Il faut affirmer qu’une autre société est possible”.
Des candidats qui pour siéger au Parlement européen devront dépasser la barre de 5% des voix.