Mobilisation propalestinienne : intervention policière « en cours » dans la Sorbonne pour évacuer des manifestants
En écho à la mobilisation sur des campus américains, plusieurs actions propalestiniennes ont lieu depuis quelques semaines en France, comme ici à la Sorbonne. (Illustration) AFP/Miguel Medina
Pour la seconde fois en deux semaines, les étudiants mobilisés ont été délogés. Les forces de l’ordre sont intervenues mardi soir au sein de la Sorbonne pour évacuer des manifestants propalestiniens qui occupaient depuis environ deux heures un amphithéâtre de l’université parisienne en « solidarité » avec Gaza, a-t-on appris de source policière.
Des premiers manifestants, qui sont environ une centaine au total à l’intérieur, selon des sources concordantes, ont été sortis dans la rue, depuis une porte d’accès latérale de l’université, parfois portés à bout de bras par des agents des forces de l’ordre, a constaté une journaliste de l’AFP, alors que des militants propalestiniens étaient également toujours présents à l’extérieur, à proximité. Des policiers ont procédé à des relevés d’identité.
Des étudiants avaient annoncé plus tôt dans la journée occuper un amphithéâtre de l’université de la Sorbonne, à Paris, « en solidarité » avec Gaza et « contre la répression des mouvements étudiants » propalestiniens. Près de 80 étudiants avaient pris possession d’un amphithéâtre en fin d’après-midi, « avec des tentes », a indiqué Lorélia Fréjo, étudiante à l’université Paris-1 Panthéon Sorbonne, militante de l’organisation étudiante Le Poing levé, présente devant l’université parisienne avec environ 200 manifestants.
Sur la porte d’entrée du bâtiment, rue Cujas (Ve arrondissement), un panonceau « Palestine vaincra » et un drapeau palestinien ont été collés. Les forces de l’ordre sont arrivées sur place vers 19h45 et ont commencé à encercler une partie des manifestants.
Les manifestants présents devant la Sorbonne avaient annoncé attendre d’être rejoints par une autre manifestation de soutien au peuple palestinien organisée en fin d’après-midi place de la République, à Paris, à l’appel notamment de l’association CAPJPO-EuroPalestine. Arborant des banderoles comme « Gaza, stop génocide », ou « Palestine vivra, vaincra », plus d’un millier de personnes, notamment des étudiants, se sont rassemblées à partir de 18h30.
« Faire pression » sur les gouvernements
Après une précédente occupation, le 29 avril, par une cinquantaine de manifestants à l’intérieur de la Sorbonne, la police était intervenue pour disperser le rassemblement, à la demande du Premier ministre Gabriel Attal.
Avec cette nouvelle action, les militants, qui ont scandé des « Rafah Rafah, on est avec toi », entendaient « faire pression » sur les gouvernements alors que l’armée israélienne a déployé des chars mardi dans Rafah et pris le contrôle du passage frontalier avec l’Egypte, dans le sud de la bande de Gaza, coupant l’accès pour l’aide humanitaire au territoire palestinien assiégé.
« Nous ne pouvons rester silencieux face àl’injustice et àla souffrance. Nous appelons nos universités et notre gouvernement àécouter nos voix et agir en conséquence », ont écrit dans un communiqué les « étudiants des comités Palestine de la Sorbonne ».