Meurtre d’Aman en Seine-Saint-Denis : Quinze ans de prison pour le meurtrier
Sur fond de guerre dans les banlieues, Abass Soumah (21 ans) a été condamné à 15 ans de prison. La cour d’assises de Seine-Saint-Denis l’a reconnu coupable du meurtre du jeune Aman, tué sur un terrain de jeu à Épinay-sur-Seine en 2020
En 2020, le jeune Aman, 16 ans, avait été tué par balles alors qu’il se tenait sur un terrain de jeu avec des amis à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis). Son meurtrier, agé de 21 ans, a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises. (Photo Famille HANDOUT / AFP)
Rivalités dans les cités – Sur fond de guerre dans les banlieues, Abass Soumah (21 ans) a été condamné à 15 ans de prison. La cour d’assises de Seine-Saint-Denis l’a reconnu coupable du meurtre du jeune Aman, tué sur un terrain de jeu à Épinay-sur-Seine en 2020
La cour d’assises de Seine-Saint-Denis a condamné, mardi, Abass Soumah (21 ans) à 15 ans de réclusion criminelle pour le meurtre d’Aman, 16 ans, victime collatérale de rivalités entre cités en 2020. Les autres prévenus ont été acquittés par la cour. Le verdict est plus clément que les réquisitions de l’avocate générale, qui avait demandé 25 ans de prison pour le tireur.
Le jeune homme a été reconnu comme étant l’auteur des tirs de fusil de chasse qui ont coûté la vie au lycéen, tué à proximité d’un terrain de jeu à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) alors qu’il mangeait une glace avec ses amis, le 6 juin 2020. L’enquête a malheureusement démontré que le jeune Aman se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Il a été victime d’un règlement de compte entre les quartiers d’Orgemont à Épinay-sur-Seine et des Raguenets à Saint-Gratien (Val-d’Oise).
La famille déçue par le verdict
À l’annonce du verdict de la cour d’assises, la famille d’Aman a affiché un visage de stupéfaction puis a montré sa déception. En pleurs, la mère du jeune garçon est allée en direction du box de l’accusé pour s’adresser directement au meurtrier de son fils. « Tu as tué mon fils », a-t-elle murmuré après lui avoir pris les mains. Elle a ensuite baissé la tête et prié pour lui.
Pour justifier ce verdict, la présidente de la cour d’assises a souligné que le principal accusé avait reconnu les faits dès le deuxième jour du procès alors qu’il a nié sa participation ces quatre dernières années. « Abass a tué mon fils mais il était le plus sincère de tous les quatre. Il s’est excusé et je lui ai dit d’être courageux, et il a présenté ses excuses », a déclaré la mère, à la sortie de la salle d’audience. Le père de la victime a, de son côté, exprimé sa totale déception concernant le verdict de la cour.
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