Metz, les raisons de croire au maintien en Ligue 1
Emmenés par Georges Mikautadze, les Messins croient à nouveau au maintien. (S. Mantey/L’Équipe)
Relégable ou barragiste durant la moitié de la saison, le FC Metz peut à nouveau nourrir des espoirs de maintien en s’appuyant sur des points forts qui n’émergent qu’en cette fin de saison.
À l’orée de ce dernier mois de L1, il ne serait pas surprenant que Metz réfléchisse à troquer le dragon Graoully, effigie de la ville lorraine, contre celle d’un phoenix tant les Grenats semblent renaître de leurs cendres. Il y a deux mois, ils fonçaient tête baissée vers une relégation évidente, enlisés dans une série de 9 défaites en 10 matches. Depuis, ils ont empoché 4 succès inespérés (en 7 matches), c’est-à-dire autant que sur l’ensemble du reste de leur saison. En s’appuyant sur des facteurs nouveaux.
Une équipe type enfin claire
Laszlo Bölöni a longtemps cherché un onze stable. L’entraîneur messin a utilisé trente joueurs, changé de système et multiplié les binômes. « On n’avait pas réussi à trouver la formule et c’est ce qui nous a manqué toute l’année, pense le latéral droit Maxime Colin. Il fallait des automatismes. On commence à les trouver. »
De cette équipe plus unie ont émergé quelques éléments moteurs. Il y a évidemment Georges Mikautadze, le meilleur buteur de L1 sur les deux derniers mois (8 buts en 8 matches), mais aussi quelques jeunes qui ont saisi leur chance aux côtés des cadres, comme le virevoltant ailier Pape Amadou Diallo (19 ans), le milieu Arthur Atta (21) ou le défenseur central Sadibou Sané (19).
lire aussi
Georges Mikautadze, roi de Metz et homme de coeur
Une mentalité de combat
Le constat a plusieurs fois été sans appel et leur public le leur a rappelé avec virulence : les joueurs ont régulièrement affiché une attitude éloignée de l’esprit de combat attendu d’un promu, baissant trop facilement les armes. Les deux derniers mois ont révélé un comportement opposé. « Il y a eu un effet “dos au mur”, on n’avait plus le choix, estime Colin. Le fait que tout le monde nous enterre a aussi un peu ébranlé nos ego. »
Metz reste sur deux succès primordiaux, contre Lens (2-1, le 12 avril) et au Havre (1-0, le 21), qui changent l’approche des matches : et si, malgré un calendrier compliqué (Lille, Rennes, Strasbourg, PSG), le FC Metz se maintenait en L1 ? Il possède un léger avantage sur le HAC et Lorient, eux aussi amenés à jouer des adversaires redoutables.
Une réussite en sa faveur
Les Messins ont perdu 11 de leurs 17 défaites par un but d’écart, parfois sur un penalty (Toulouse, 0-1, le 14 janvier) ou un coup de pied arrêté (Montpellier, 0-1, le 17 décembre). La réussite a changé de camp, notamment sur le lob à côté d’Adrien Thomasson contre Lens ou le poteau d’Emmanuel Sabbi face au HAC, et il y a moins d’erreurs individuelles. Passé en conférence de presse avant Lens, le superstitieux Koffi Kouao a désormais décidé de passer voir les journalistes avant chaque match. Tout est bon pour garder sa bonne étoile.
lire aussi
Le classement de la Ligue 1