Ces séries à ne pas manquer en mars

Ces séries à ne pas manquer en mars

Ce qu’il y a de bien avec les séries télé, c’est qu’on peut très facilement changer d’air et d’univers le temps de quelques heures? Que diriez-vous, par exemple, d’un monde où tout un chacun a des superpouvoirs, sauf vous ? D’un monde où Philadelphie est la dernière ville à résister encore et toujours à une invasion de zombis ? Ou alors d’un monde où aristocratie britannique et barons de la drogue se mélangent joyeusement, à grands coups de fusils à canon scié ?

Peut-être préfériez-vous un monde où l’être humain a finalement attiré l’attention d’une civilisation extraterrestre ? Toujours pas ? Plutôt un monde où l’on pourchasse le meurtrier du président des États-Unis au sortir d’une guerre civile ? (Ça tomberait bien : celui-ci, c’est le nôtre?) Quel que soit votre choix, vous trouverez votre bonheur en mars sur les plateformes de streaming. Petite sélection des séries à ne pas manquer ce mois-ci?

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« Le Problème à trois corps », saison 1

Série la plus attendue de ce début d’année, Le Problème à trois corps est un pari osé : adapter l’un des best-sellers de « hard-SF » (la frange la plus exigeante en termes de vraisemblance scientifique de la littérature de science-fiction) les plus respectés de ces dix dernières années, lauréat du prix Hugo en 2015, aussi imposant que complexe. Ce pari fou a été relevé par David Benioff et D.B. Weiss (rejoint par un troisième compère, Alexander Woo), deux showrunners déjà à la tête par le passé d’une autre adaptation littéraire mémorable, Game of Thrones (et qui ont ainsi prouvé que même si on peut discuter leurs choix une fois « libérés » du texte original, ils savent rendre justice, à l’écran, à un récit épique et à un univers imaginaire foisonnant). Autant dire qu’on attend avec impatience ce qui se cache derrière l’étrange épidémie de suicides qui touche la communauté scientifique, ainsi qu’à un étrange et menaçant compte à rebours, un mystère dont l’origine remonterait à une tragique décision prise par une jeune femme dans la Chine maoïste des années 1960?

Dès le 21 mars, sur Netflix.

« Manhunt », minisérie

Thriller haletant et reconstitution historique d’un réalisme frappant : tels sont les principaux ingrédients de l’autre événement du mois de mars, cette fois du côté d’Apple TV +. Cette « chasse à l’homme », c’est celle de John Wilkes Booth, l’homme qui assassina le président Lincoln le 14 avril 1865, à quelques jours à peine de la fin de la guerre de Sécession. Pendant deux semaines, celui-ci échappa aux forces de police grâce à la complicité de sympathisants confédérés, tandis que le gouvernement états-unien plongeait dans la crise. Adapté du livre éponyme de l’historien James L. Swanson (prix Edgard Allan Poe en 2007), Manhunt peut également s’appuyer sur le charisme de Tobias Menzies (The Crown, Outlander, Game of Thrones) en enquêteur opiniâtre, mais aussi sur un excellent Anthony Boyle (Masters of the Air, The Plot Against America), véritable révélation dans son premier grand rôle à la télévision.

Dès le 15 mars, sur Apple TV+.

« Extraordinary », saison 2

Dans un monde où tout un chacun possède un superpouvoir, certes plus ou moins utile (remonter le temps, imiter n’importe quelle voix, traverser les murs, provoquer un orgasme chez son/sa partenaire d’un seul frôlement?), Jen, jeune Londonienne de 25 ans, n’en a aucun. Pas forcément de quoi faciliter la vie de cette jeune adulte qui, à part cela, navigue à vue de petits tracas en mini-crises existentielles, d’histoires d’amour tâtonnantes en petites aventures du quotidien, le tout avec un irrésistible humour british, aussi touchant que trash. La première saison de cette comédie délirante, ?uvre d’une jeune scénariste irlandaise, Emma Moran, fit souffler un véritable vent de fraîcheur sur Disney+ l’année dernière, grâce notamment à une irrésistible galerie de seconds rôles d’une inventivité folle et à un ton toujours juste, même au plus fort de l’absurde. Cette deuxième saison s’annonce donc comme un véritable plaisir à ne bouder sous aucun prétexte.

Dès le mercredi 6 mars, sur Disney+.

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« The Gentlemen », saison 1

En 2020, Guy Ritchie signait au cinéma un relatif retour en forme, et aux tonalités des films de ses débuts avec The Gentlemen, aujourd’hui décliné en série Netflix. Le principe ? La collision entre aristocratie britannique et gangstérisme de haut vol : à la mort de son père, un certain Eddie Horniman (Theo James, vu dans The White Lotus) découvre qu’il hérite avant tout? de la plus grande ferme de marijuana d’Europe, et qu’il lui faudra la défendre contre toute une palanquée de truands plus ou moins sanguinaires, avec quand même un petit coup de main de son oncle Stan (Giancarlo Esposito, inoubliable Gus Fring de Breaking Bad, vu également dans The Mandalorian ou The Boys). Reste à prouver que la « patte » Guy Richie, son sens du montage frénétique, mais créatif, ses dialogues hauts en couleur et ses personnages déjantés, est capable de s’adapter aux exigences, notamment narratives, du petit écran et, en plus d’éblouir.

Dès le jeudi 7 mars, sur Netflix.

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« The Walking Dead : The Ones Who Live », saison 1

Le moins que l’on puisse dire, c’est que, depuis la fin de The Walking Dead, les multiples spin-off destinés à poursuivre les aventures des principaux personnages ou à étendre l’univers de la série ne sont pas parvenus, et de loin, à raviver la flamme de ce qui fut, l’espace de quelques saisons, une série de SF postapocalyptique majeure. The Walking Dead : The Ones Who Live ressemble bel et bien à une dernière chance, ou plus sûrement à un baroud d’honneur : cette fois, c’est sur la suite des destins croisés de Rick Grimes (Andrew Lincoln) et de Michonne (Danai Gurira), deux personnages très aimés des fans, que s’attarde la franchise.

On s’en souvient, à l’approche de la fin de la série, la seconde était partie à la recherche du premier, présumé mort. Et le retrouve dans la dernière ville américaine encore debout, Philadelphie, devenu l’un des commandants de la CRM, l’armée de la mystérieuse République civile. Avec quelques moments de bravoure, mais aussi pas mal de longueurs et de scènes assez plates, The Ones Who Live n’a rien d’un feu d’artifice final, mais n’en apporte pas moins pas mal de réponses à des questions qui taraudaient les fans, et mérite donc sa place d’épilogue à une saga, certes, trop longue, mais attachante ? et aussi peu décidée à mourir qu’un zombi enragé !

Dès le vendredi 29 mars, sur Paramount +.