« L’origine du monde », le tableau de Courbet, tagué au Centre Pompidou-Metz
Le célèbre tableau de Gustave Courbet, actuellement prêté par le musée d’Orsay au Centre Pompidou-Metz, a été tagué par deux activistes ce lundi, en début d’après-midi.
« L’origine du monde », le tableau de Courbet, tagué au Centre Pompidou-Metz
158 ans après sa création, « L’origine du monde », oeuvre saisissante de Gustave Courbet représentant un sex féminin continue de déchaîner les passions. Le tableau, heureusement protégé par une vitre, a été tagué alors qu’il est actuellement exposé au Centre Pompidou-Metz. Selon l’Est Républicain, le musée a été évacué par les services de sécurité, évoquant un « problème » dont la nature n’a pas été précisée.
Toujours selon le quotidien régional, citant des visiteurs présents, deux jeunes femmes, seraient responsables de cette action revendiquée au nom du mouvement #MeToo. Elles auraient été interpelées par la sécurité après avoir maculé le tableau.
D’ordinaire visible au musée d’Orsay, l’oeuvre a été prêtée au Centre Pompidou-Metz pour l’exposition « Lacan : quand l’artiste rencontre la psychanalyse ».
Masqué par une toile de Masson
Commanditée à Courbet par le diplomate turco-égyptien Khalil-Bey (1831-1879), « L’origine du monde » avait fini par échouer dans la collection privée du psychanalyste Jacques Lacan qui le maintenait masqué derrière un cache réalisé par André Masson, à la demande du psychanalyste.
Ce n’est qu’à partir de 1995 que le grand public a pu admirer à loisir ce tableau dont la vision n’était réservée jusqu’alors qu’à de rares privilégiés.
En 2013, Paris Match avait mené l’enquête sur le modèle qui aurait posé pour ce nu et retrouvé ce qui pourrait en être la partie manquante.
L’oeuvre sulfureuse du peintre d’« Un enterrement à Ornans » a irrigué l’art moderne et même la culture populaire puisqu’on la retrouve dissimulée dans les productions artistiques les plus inattendues. Rahan, le fils des âges farouches publié dans Pif Gadget, peut en témoigner…