Rien qu’en Australie, les chats tueraient plus de 300 millions d’animaux chaque année, d’après une étude de l’ONG Invasive Species Council.
Les chats ne font pas la fine bouche. Compagnons de vie adorés des êtres humains, les matous représentent pour autant une réelle menace pour la faune sauvage, d’après les résultats d’une étude visant à quantifier l’alimentation de nos félins à l’échelle mondiale. Ces chasseurs nés mangent plus de 2 000 espèces à travers le monde, dont des centaines sont d’ores et déjà vulnérables ou menacées d’extinction. Leurs jolis minois aux allures inoffensives participent ainsi au déclin de la biodiversité. Les chercheurs à l’origine de l’article, paru mardi 12 décembre dans Nature Communication, décrivent même les chats comme «l’une des espèces envahissantes les plus problématiques au monde».
«Notre étude met en lumière les habitudes de prédation de l’un des prédateurs envahissants les plus prospères et les plus largement répandus au monde», écrivent les auteurs américains de l’université de sylviculture, de faune et d’environnement d’Auburn, aux Etats-Unis. Depuis leur domestication il y a 9 000 ans, les chats se sont répandus sur tous les continents, à l’exception de l’Antarctique. Une prolifération aux répercussions sur la chaîne alimentaire naturelle : oiseaux, mammifères, insectes et reptiles, tous sont au menu. «Les chats mangent tout ce qui est présent» dans leur environnement, notent les chercheurs. «Si une espèce manque dans l’analyse de leur régime alimentaire, il est probable que cette proie soit simplement absente ou rare» aux alentours de leur habitat.
Au total, les chats domestiques en liberté ingurgitent 981 espèces d’oiseaux, 463 reptiles, 431 mammifères, mais aussi 119 espèces d’insectes et 57 amphibiens. Soit environ 9 % des oiseaux connus, 6 % des mammifères connus et 4 % des espèces de reptiles connues – et 17 % de l’ensemble de ces espèces font l’objet de mesures de conservation, rappelle l’étude. Les scientifiques sont parvenus à de tels résultats en compilant plus de 500 études existantes qui contenaient une liste des espèces consommées par les chats, sur un territoire donné. Les chercheurs ont ensuite vérifié si les proies faisaient partie de la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature.
«Mesures simples» et outils «inoffensifs»
Les chats sont particulièrement nuisibles sur les îles, où les espèces présentent un plus grand risque d’extinction que celles présentes sur les continents. C’est le cas en Nouvelle-Zélande, où les félins ont dévoré des oiseaux aujourd’hui disparus à l’état sauvage, comme le Xénique de Stephens ou la Caille de Nouvelle-Zélande. Leur impact sur la faune sauvage a d’ailleurs suscité de vifs débats dans le pays. Les autorités peinent à répondre à la problématique de ces félins en liberté, allant jusqu’à organiser au printemps dernier un concours de chasse pour enfants visant à tuer les chats errants – annulé de justesse.
Rien qu’en Australie, les chats tueraient plus de 300 millions d’animaux chaque année, d’après une étude de l’ONG australienne Invasive Species Council, qui préconise la mise en place de couvre-feux pour les félins. Cette solution a même déjà été envisagée par une ville allemande, Walldorf, où les habitants ont reçu l’ordre d’enfermer leurs chats pendant trois mois au printemps, afin de protéger la reproduction des cochevis huppés, un oiseau semblable à l’alouette.
«L’installation de cloches sur les colliers et garder les chats à l’intérieur pendant la nuit sont des mesures simples» pour atténuer leur impact sur la faune sauvage, a réagi un porte-parole de la Royal Society for the Protection of Birds, plus grande organisation pour la protection des animaux en Europe, cité par le Guardian. Il vante également l’efficacité des «appareils à ultrasons», un «moyen inoffensif mais efficace pour réduire le temps que les chats passent dans les jardins», les félins étant une terrible menace pour les oiseaux qui nichent au sol. Ces appareils, approuvés par l’organisation, émettent des ultrasons lorsqu’ils détectent les mouvements et la chaleur corporelle d’un chat, le dissuadant d’entrer dans le jardin, et n’auraient pas d’effet sur les humains ni sur la faune sauvage. Des solutions douces qui permettent de mieux réguler l’impact environnemental de ceux qui sont souvent considérés comme un membre à part entière de la famille.
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