La Russie préparerait une vague de sabotages en Europe
La Russie préparerait une vague de sabotages en Europe
Un « risque d’actes de sabotage » qui se serait « considérablement accru » et avec un « potentiel élevé de dommages ». Voici les termes de Thomas Haldenwang lors d’une conférence sur la sécurité en Allemagne le mois dernier et que cite The Financial Times dans un article paru ce dimanche 5 mai. Selon le chef des services de renseignements intérieurs allemands et d’autres services secrets européens, la Russie de Vladimir Poutine préparerait une vague de violentes opérations de sabotage sur tout le continent sans se soucier de faire des victimes parmi les civils.
The Financial Times insiste sur le fait que les responsables des services de renseignement sont de plus en plus nombreux à parler d’une menace venue de Moscou et à appeler les gouvernements à la vigilance. « La Russie a déjà commencé à préparer plus activement des attentats à la bombe clandestins, des incendies criminels et des dommages aux infrastructures sur le sol européen, directement ou par l’intermédiaire de mandataires », explique le média britannique.
Une « intensification de l’activité russe » en Europe
Selon l’article, ces opérations de sabotage auraient donc déjà commencé. En Allemagne, déjà, deux ressortissants germano-russes soupçonnés d’avoir projeté d’attaquer des sites militaires et logistiques pour le compte de la Russie ont été arrêtés en avril. Au Royaume-Uni, le même mois, deux hommes ont été inculpés pour avoir déclenché un incendie dans un entrepôt contenant des cargaisons d’aide à l’Ukraine. Ces deux hommes sont accusés par les procureurs anglais de travailler pour le gouvernement russe. En Estonie, également, l’attaque de la voiture du ministre de l’Intérieur en février a été perpétrée par des membres du renseignement russe, selon le service de sécurité du pays.
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«Ã‚ La conclusion évidente est qu’il y a eu une intensification majeure de l’activité russe », déclare ainsi au Financial Times Keir Giles, consultant spécialiste de la Russie du think tank Chatham House. Il tempère néanmoins ses propos : « Il est impossible de dire si cela est dû au fait que les Russes y consacrent plus de ressources, s’ils sont plus négligents et se font prendre, ou si le contre-espionnage occidental est simplement devenu meilleur pour détecter et stopper ces activités ».