RETRO - Avant l’A290, la Renault 5 Alpine, l’inspiratrice

Alpine se prépare à sortir l’A290, la version sportive de la Renault 5 E-Tech. Leurs versions modernes ont beau être 100 % électriques, leur inspiratrice date de 1976 : voici la Renault 5 Alpine.

La citadine du Losange se transforme actuellement chez Alpine et récupère tous les codes de style de la marque dieppoise : longue portées, kit carrosserie spécifique, grandes jantes. Cette collaboration a déjà existé par le passé, avec la Renault 5 sportive originelle : l’Alpine de 1976.

Renault 5 : populaire par excellence

Durant les années 70, le concept de la citadine de sport en était à ses premiers tours de roues. Cette catégorie littéralement inventée par la Volkswagen Golf GTI il y a tout juste 50 ans va inspirer la plupart des constructeurs, à commencer par Renault. la gamme sportive de Renault reposait sur la R8 et la R12 Gordini, plus grandes, plus puissantes, mais aussi plus chères. A l’opposé, cela faisait quatre ans que la R5 envahissait les routes françaises. Multicolore, facile d’entretien et dotée d’une bouille sympathique, Renault a vu en la R5 la base idéale pour répondre à la Volkswagen Golf GTI.

RETRO : Avant l’A290, la Renault 5 Alpine, l’inspiratrice

La réponse à la VW Golf GTI 

Soucieux de ne pas laisser passer le train, Renault diabolise la R5 avec l’aide d’Alpine en 1976. La marque lui ajoute un nouveau bouclier avant avec antibrouillards intégrés, ainsi que des jantes Fergat de 13 pouces, au dessin similaire à la Renault 12 Gordini. Les stickers « A5 » rouges terminent la préparation extérieure.

RETRO : Avant l’A290, la Renault 5 Alpine, l’inspiratrice

A bord, les sièges intégraux de la Renault 5 TS sont parés de velours rouge. Cette nuance recouvre toute la partie inférieure de l’habitacle. En 1976, le volant était à quatre branches, chipé à la Renault 12, mais il change dès l’année suivante, par un volant à trois branches plus sportif et gainé de cuir. Le combiné d’instrumentation est inédit, avec la présence d’un compte-tours.

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Capable de battre la R8 Gordini !

Mécaniquement, Renault s’est servi dans tout son catalogue pour équiper l’Alpine. Le moteur est une version retravaillée du “Cléon Fonte”, dopé par un carburateur Weber double-corps. La boîte de vitesses est empruntée à la Renault 16 TX. Fait rare pour l’époque et le segment : elle possède cinq rapports. Enfin, les freins proviennent de la Renault 12 TS.

La puissance initiale est de 93 ch. Avec 175 km/h en vitesse de pointe, ses performances lui permettaient d’être au même niveau que la Renault 8 Gordini ! Cependant, elle pouvait paraître un peu juste, face aux 110 ch de sa concurrente d’Outre-Rhin.

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Renault 5 Alpine Turbo : encore plus puissante … et bancale !

En 1981, Renault va la doper avec un turbo pour sa fin de carrière. L’Alpine Turbo attaque (enfin) frontalement la Golf GTI. Les jantes Fergat laissent place aux jantes Turbine, au dessin similaire à la surpuissante 5 Turbo. Le dessin des stickers est affiné.

L’Alpine Turbo se met à jour à bord en changeant cette ambiance typiquement 80’s pour une sellerie beige « Pétale », plus statutaire. Devenu mythique chez Renault, le nouveau manomètre “Turbo” est placé sur la console centrale.

Sous le capot, l’Alpine Turbo délivre 110 canassons, énervés par le souffle « one-off » de la turbine. Pour aider à stopper cette déferlante de puissance sur le pauvre train avant, l’Alpine Turbo gagne des freins à disques aux quatre roues. Malgré tous ces apports mécaniques, le comportement routier, d’un autre temps, la rend encore plus traître sur la route.

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Renault 5 Alpine : Première ébauche

Le premier essai ne fut pas un véritable coup de maître, pour Renault. D’abord, parce que son prix prohibitif ne justifiait pas des prestations routières aussi peu rigoureuses, face à la polyvalence de sa concurrente directe. Et ensuite, parce que l’Alpine Turbo était beaucoup trop pointue à conduire pour un marché qui prend de plus en plus d’importance.

Qu’importe, elle était la première ébauche de Renault sur l’un des segments automobiles les plus mythiques des années 80. Les propriétaires les plus téméraires de l’époque s’en sont donnés à cœur joie sur la route à son volant, à commencer par Jean Ragnotti.