JO 2024: allumée sous un ciel gris, la flamme olympique entame son périple vers Paris

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C’était le jour où il ne fallait pas qu’il pleuve ! Hautement codifié et filmé par les caméras du monde entier, le rituel de l’allumage de la flamme olympique s’est déroulé ce mardi 16 avril à Olympie, en Grèce, avant d’entamer son périple vers Paris. Petit point sur les festivités et leur signification.

Sans allumette : comment la flamme a été allumée ?

Après deux éditions gâchées par les restrictions liées à la pandémie de Covid-19, en 2020 et 2021, pour les JO de Tokyo et de Pékin, la cérémonie traditionnelle dans le berceau de l’olympisme retrouve toutes ses couleurs et tous ses symboles. L’allumage de la flamme pour les Jeux de Paris a eu lieu vers midi locales (11 heures à Paris) dans le sanctuaire d’Olympie, devant les ruines vieilles de 2 600 ans du temple d’Héra. Pour cela, une «grande prêtresse», incarnée par une actrice vêtue d’un costume inspiré de la Grèce antique, a respecté le rituel connu des Grecs anciens.

Selon le protocole, la flamme doit être allumée grâce aux rayons du soleil qui se réfléchissent dans un miroir cylindro-parabolique, ce qui dégage une chaleur intense permettant d’obtenir une flamme. Les prévisions météorologiques annonçaient de gros nuages gris pour la journée de mardi dans cette région occidentale de la péninsule du Péloponnèse. En début de matinée, un soleil discret pointait sur les collines, mais la cérémonie s’est déroulée sous un ciel plombé.

Pas de panique. A l’issue de la répétition générale lundi, sous un grand soleil, une flamme de réserve avait été conservée dans une lampe de sécurité afin d’être utilisée pour enflammer la torche en cas de nécessité. Le temps au moment de l’allumage, nuageux et venteux, n’a pas permis de respecter la tradition. L’actrice grecque Mary Mina a tendu le flambeau pour allumer la flamme olympique en utilisant le feu qui avait été apporté dans un bol antique par l’une des vestales.

Le stade des premiers Jeux, au VIIe siècle : où s’est déroulée la cérémonie ?

Comme tous les deux ans (alternance des Jeux d’été et des Jeux d’hiver), la cérémonie s’est déroulée près du stade où les jeunes athlètes de l’Antiquité disputèrent leurs premiers Jeux au VIIIe siècle avant Jésus-Christ. A l’époque, les femmes étaient interdites de participation, et le resteront jusqu’à l’abolition des Jeux antiques en 393 ap. J.-C. L’ensemble du sanctuaire d’Olympie, ravagé au fil de l’histoire par les séismes et les inondations, était dédié à Zeus et les Jeux visaient à lui rendre hommage. Sur le site, une statue chryséléphantine (d’or et d’ivoire) du «dieu des dieux», aujourd’hui disparue, était considérée comme l’une des sept merveilles du monde antique.

Laure Manaudou, Tony Estanguet, Nikos Aliagas : qui sera là ?

Un parterre d’officiels a assisté à la cérémonie, dont le président du Comité international olympique (CIO), l’Allemand Thomas Bach, la présidente de la République hellénique, Katerina Sakellaropoulou, la ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castéra ou encore le président du comité d’organisation des JO de Paris, Tony Estanguet et la maire de Paris, Anne Hidalgo. Une fois allumée, la torche brandie par l’actrice grecque Mary Mina sera emmenée dans le stade antique où elle sera remise au premier relayeur, accompagnée d’une branche d’olivier, symbole de paix.

jo 2024: allumée sous un ciel gris, la flamme olympique entame son périple vers paris

La deuxième porteuse de la flamme, la nageuse française Laure Manaudou, porte le flambeau lors du relais de la flamme après la cérémonie d’allumage de la flamme pour les Jeux olympiques de Paris 2024.

Le Grec Stefanos Ntouskos, champion olympique d’aviron à Tokyo en 2021, est le premier relayeur. La nageuse Laure Manaudou, qui avait décroché son premier titre olympique, sur 400 m nage libre, aux Jeux olympiques d’Athènes en 2004, doit lui succéder en tant que première relayeuse française. Ce rituel dans un tel endroit se fait «avec beaucoup d’humilité», expliquait Nikos Aliagas, l’animateur de télévision et de radio franco-grec l’hôte de ce rituel, à très exactement 101 jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris, organisés du 26 juillet au 11 août. «Les symboles sont importants en Grèce. On est […] dans l’universel car on porte quelque chose qui ne nous appartient pas, qui est un héritage», a-t-il ajouté, affirmant vouloir être «un intermédiaire» entre la Grèce et la France.

A pied, en bateau puis à pied : comment la flamme va-t-elle arriver en France ?

Le parcours de la flamme d’Olympie jusqu’à la ville hôte des JO est l’un des événements les plus symboliques associés aux Jeux, les relayeurs apportant un message de paix, selon la formule du Comité international olympique. Mais, contrairement à ce que l’on peut imaginer, cette tradition ne remonte pas aux Jeux olympiques de l’Antiquité. L’invention remonte aux Jeux de Berlin en 1936, organisé par le régime hitlérien, et le Mouvement olympique reconnaît sa grande valeur symbolique en 1948.

Au total, 600 relayeurs se passeront la flamme durant les onze jours où elle va sillonner la Grèce, parcourant 5 000 kilomètres à travers sept îles grecques, dix sites archéologiques et le Rocher de l’Acropole où elle passera une nuit à côté du Parthénon. Dans un communiqué publié ce mardi, le comité d’organisation des JO de Paris précise que le parcours a été pensé pour célébrer l’amitié entre la France et la Grèce : «La flamme passera devant le monument Pierre de Coubertin à Olympie ou encore par la ville de Pylos pour souligner le lien historique de la bataille navale de 1821 où la France a combattu aux côtés de la Grèce pour son indépendance. La flamme traversera encore Messolonghi, une ville dont l’histoire a inspiré Eugène Delacroix pour son tableau La Grèce sur les ruines de Missolonghi.»

Elle rejoindra finalement le port du Pirée, au sud d’Athènes, où elle embarquera le 26 avril à bord du trois-mâts Belem à destination de Marseille. A partir du 8 mai, le symbole des JO traversera toute la France, où elle sera protégée par «une centaine de policiers et gendarmes», dont le GIGN, l’unité d’élite des gendarmes, qui se trouvera «tout le temps» «à proximité». En France, la flamme sera portée dans une torche imaginée par le designer Mathieu Lehanneur qui a pris des libertés malgré la contrainte d’un strict cahier des charges (une hauteur de 70 centimètres et un poids de 1,5 kg maximum, entre autres), dessinant un objet oblong, une partie mate, une partie brillante. «La forme évasée n’avait jamais évolué mais on était contraint par l’ergonomie de la prise en main, expliquait-il à Libé en août dernier. Jouer de la symétrie permettait de raconter autre chose. Mais il fallait aussi que ça nous parle de la géographie des Jeux, de la Seine qui traverse la capitale, qui sera le décor de la cérémonie d’ouverture et le trait d’union avec la Seine-Saint-Denis.» D’où le jeu d’ondulations et de vibrations sur la partie basse.

Le relais doit traverser «100 sites emblématiques», «plus de 400 villes» et cinq territoires ultramarins. «65 villes étapes clôtureront chaque jour l’étape.» Les territoires sont censés débourser 150 000 euros (hors taxes) pour voir passer la flamme. Un dispositif de sécurité à la facture déjà chiffrée : la sécurisation du parcours coûtera un million d’euros au ministère de l’Intérieur.

Pour l’arrivée de la flamme à Marseille où 150 000 personnes sont attendues, ce sont 5 000 policiers et gendarmes qui seront mobilisés. Le relais de la flamme passera également par Paris le dimanche 14 et lundi 15 juillet. Au programme, un petit tour des lieux emblématiques de la capitale tels que le Panthéon, le musée du Louvre, les Champs-Elysées ou encore l’Assemblée nationale le samedi. Avant l’ouverture des JO, le 26 juillet.

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