L’Auderghemois renforcera la liste fédérale depuis la dernière place suppléante.
Un tas de militants m’ont demandé que je m’engage à leurs côtés et que je puisse les soutenir. Je ne peux pas me dérober. J’estime que c’est de ma responsabilité de ne pas participer à l’affaiblissement de mon parti pour lequel j’ai milité depuis 53 ans. Je considère encore que Défi doit sortir le plus fort possible de ces élections », explique notamment l’ex-ministre bruxellois Didier Gosuin (Défi), qui vient finalement de décider qu’il se présentera au scrutin de juin prochain. D’autres motifs expliquent sa candidature. Il exprime par exemple son inquiétude concernant la dégradation des finances publiques du pays, mais aussi son soutien à l’ancien juge d’instruction, Michel Claise, qui figure à la troisième place de la liste fédérale. Celui-ci milite pour le renforcement de l’Etat de droit, notamment via un refinancement de la justice.
L’Auderghemois renforcera la liste fédérale depuis la dernière place suppléante. Il souhaite faire ainsi profiter celle-ci de sa notoriété et de ses voix qu’il peut récolter sur son nom. Le ténor, qui ne s’était pas présenté devant l’électeur en 2019, avait été en 2014 le plus gros faiseur de voix au scrutin régional à Bruxelles (avec quasi 23.000 voix de préférence). Ce renfort de poids constitue une excellente nouvelle pour des amarantes encore un peu englués dans la crise interne. Ceux-ci se trouvent en effet secoués par les suites d’une controverse autour de la composition de la liste régionale bruxelloise.
L’annonce de Didier Gosuin constitue une surprise de taille. Voici deux semaines, l’ex-ministre avait annoncé dans nos colonnes son intention de ne figurer sur aucune liste. Avec 8,8 % d’intentions de vote dans notre dernier Grand Baromètre, le parti amarante ne s’effondre pas, mais ne profite pas aujourd’hui d’une dynamique positive. Didier Gosuin annonce aussi son intention de prendre part de manière active à la campagne électorale. « Je m’engagerai concrètement et physiquement », promet le ténor amarante.
Pour quels effets possibles ? D’abord, la campagne régionale bruxelloise pourrait bénéficier d’une dynamique (plus) positive. Ensuite, les votes de préférence sur son nom pourraient aider Défi à conserver ses deux députés fédéraux. François De Smet et Sophie Rohonyi sont en effet candidats à leur réélection. Le récent pas de côté du chef de cabinet du premier fait partie par ailleurs des raisons qui ont poussé Didier Gosuin à revoir ses plans : « Cela faisait partie de ma proposition d’apaisement formulée, il y a un mois, qui, à l’époque, avait été acceptée par Olivier Maingain et avait été refusée par François De Smet. »
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