Vélo : la Belgique veut plus de cyclostrades le long des rails
Vélo : la Belgique veut plus de cyclostrades le long des rails
Le panneau F212 est tagué mais il indique assez clairement l’aménagement cyclable qui relie, depuis 2021, Ganshoren à Zellik, en longeant la voie de chemin de fer. Son tracé permet de comprendre la potentielle difficulté de l’exercice : il démarre sur en Région bruxelloise, sur une route régionale, se poursuit en province du Brabant flamand, en passant sur des terrains appartenant à Infrabel. De tels projets, qu’on les appelle cyclostrades, véloroutes ou RER vélo nécessitent une grande coopération entre communes, régions et entreprise publique.
Pour faciliter la mise en place de ces infrastructures, les quatre ministres de la Mobilité ont signé avec la SNCB et Infrabel une charte pour « passer à la vitesse supérieure » et davantage exploiter le potentiel des lignes ferroviaires existantes et désaffectées. « Nous avons besoin d’infrastructures pratiques, sécurisées et performantes, sans dénivelé excessif », explique Georges Gikinet, ministre fédéral de la Mobilité à l’initiative de cette charte. « Aménager des cyclostrades le long des lignes de chemin de fer répond à tous ces objectifs, nous devons accélérer leur déploiement. » A l’heure actuelle, la Belgique compte 4.000 kilomètres de réseau cyclable, dont 1.200 km sont situés le long des voies. Si la Flandre compte déjà 130 cyclostrades, la Wallonie projette d’en construire plus de 500 km (hors Ravel) – dont un premier tronçon entre la Hulpe et Bruxelles a été inauguré récemment – et la Région bruxelloise prévoit d’en installer le long des lignes ferroviaires L28 et L50 traversant la capitale du nord au sud.
Concrètement, des personnes de contact seront désignées pour assurer la coordination et des accords-cadres avec les autorités publiques seront créés ou actualisés pour faciliter la construction d’infrastructures cyclables sur des terrains situés sur le domaine ferroviaire. « Il faut pouvoir construire un véritable réseau d’infrastructures adaptées permettant de rejoindre les gares à vélo de façon confortable et sécurisée », insiste Georges Gilkinet. « Cela doit permettre d’encourager le transfert vers des modes de déplacements plus durables que sont le train et le vélo, ou la combinaison des deux. »