Ursula von der Leyen ne s'interdit pas une alliance avec le groupe de Giorgia Meloni au Parlement européen
Ursula von der Leyen ne s’interdit pas une alliance avec le groupe de Giorgia Meloni au Parlement européen
Une alliance en vue de la réélection d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne ? Lundi 29 avril, les principales têtes de liste des partis européens en vue du scrutin de juin se sont retrouvées à Maastricht pour un débat organisé par le média Politico : Marie-Agnes Strack-Zimmermann (Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe), Bas Eickhout (Parti vert européen), Anders Vistisen (Parti de l’identité et de la démocratie), Nicolas Schmit (Parti des socialistes européens), Walter Baier (Parti de la gauche européenne), Maylis Roßberg (Alliance libre européenne) et Valeriu Ghiletchi (Mouvement politique chrétien européen), et donc Ursula von der Leyen (Parti populaire européen).
À lire aussi L’Union Européenne et Giorgia Meloni marchent-ils vraiment dans la même direction ?
Si la présidente de la Commission européenne était la favorite du débat et le centre des questions de ses adversaires, une phrase d’Ursula von der Leyen n’est pas passée inaperçue. Elle a ouvert la porte à une alliance avec le parti des Conservateurs et réformistes européens (ECR), dont la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni fait partie : « Cela dépendra des résultats des élections et de la composition de chaque groupe au Parlement européen », a-t-elle répondu à une question du Batave Bas Eickhout sur une éventuelle coalition entre le PPE et ECR, a fait savoir Le Monde. Une prise de position qui n’a pas plus à Nicolas Schmit, dont le groupe socialiste était historiquement allié au PPE : « Les valeurs et les droits ne peuvent pas être bradés en fonction d’arrangements politiques. »
Ursula von der Leyen s’était affichée aux côtés de Giorgia Meloni, en septembre dernier à Lampedusa, où elle a présenté un plan d’urgence pour aider l’Italie à gérer l’arrivée record de migrants sur son territoire. « L’immigration irrégulière est un défi européen qui a besoin d’une réponse européenne », avait affirmé la présidente de la Commission européenne. De son côté, la présidente du Conseil italien avait déclaré que « l’avenir que l’Europe (voulait) se donner » se jouait à Lampedusa, « car l’avenir de l’Europe dépend de sa capacité à affronter les grands défis », dont l’immigration irrégulière.