Suspension de Guillaume Meurice: "On ne doit pas virer pour une blague", défend Redouane Bougheraba
Interrogé sur la récente suspension de Guillaume Meurice de France Inter, l’humoriste marseillais Redouane Bougheraba a estimé sur RMC ce mercredi 8 mai qu’on ne pouvait pas renvoyer un chroniqueur pour une blague à la radio.
Invité des Grandes Gueules ce mercredi à l’occasion de l’arrivée de la flamme olympique à Marseille, l’humoriste de la cité phocéenne Redouane Bougheraba est revenu sur la suspension de France Inter de son confrère Guillaume Meurice.
“On peut se moquer de tout le monde mais avec des limites”, juge-t-il sur le plateau des GG. Pour certains, ces limites, Guillaume Meurice les a donc vraisemblablement franchies sur France Inter en répétant une blague sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
L’humoriste Redouane Bougheraba sur RMC et RMC Story le 8 mai 2024
“C’est un billet d’humour”
Pourtant, “on ne devrait pas virer les gens par rapport à leurs blagues”, estime Redouane Bougheraba, interrogé sur le sujet.
“C’est sous le couvert d’humour, il y a une liberté d’expression et il ne faut pas virer les gens pour ça”, poursuit-il sur RMC et RMC Story
“On sait que la personne engagée l’est pour faire des blagues. On sait que ce sont des blagues, c’est un billet d’humour, il n’est pas arrivé pour faire de la politique. Il est à la radio on sait que c’est un humoriste”, ajoute Redouane Bougheraba déplorant une libérte d’expression à “géométrie variable”.
Une blague répétée qui passe mal malgré un classement sans suite d’une plainte
Le 29 octobre dernier, Guillaume Meurice avait tenu des propos sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d’une chronique humoristique, le qualifiant de “nazi sans prépuce”, en pleine guerre entre Israël et le Hamas. Cette phrase avait poussé l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel à mettre en demeure Radio France, une décision rare pour une séquence humoristique.
Guillaume Meurice avait même été visé par une plainte de l’Organisation juive européenne pour “provocation à la violence et à la haine antisémite et injures publiques à caractère antisémite”, plainte finalement classé sans suite en avril.
Les syndicats de Radio France appellent à la grève
C’est dans la foulée de ce classement sans suite que le chroniqueur de Radio France à réitéré sa blague le 28 avril dernier. “Il y a des choses qu’on peut dire. Par exemple, si je dis ‘Netanyahu est une sorte de nazi mais sans prépuce’, c’est bon. Le procureur, il a dit ‘c’est bon'”, a-t-il lancé, entraînant sa suspension.
En soutien à l’humoriste, les syndicats de Radio France ont appelé à faire grève ce dimanche dénonçant “la répression de l’insolence et de l’humour” et “des menaces” qui pèsent sur certaines émissions de France Inter.