Revoilà « l’axe de centre droit » MR-CD&V
Sammy Mahdi et Georges-Louis Bouchez annoncent vouloir « être l’axe du futur gouvernement », axe de centre droit s’entend.
Les présidents l’avaient fait en 2014 et 2019. Ils s’appelaient alors Charles Michel (MR) et Wouter Beke (CD&V). En 2024, leurs successeurs ont remis le couvert dans La Libre ce week-end. Comme durant les deux campagnes électorales précédentes, Georges-Louis Bouchez et Sammy Mahdi annoncent vouloir « être l’axe du futur gouvernement », axe de centre droit s’entend (même si ce lien n’a pas toujours sauté aux yeux sous la Vivaldi…). Et ce, précisent-ils cette fois, pour contrer un potentiel « axe PS/N-VA ». Objectif bien sûr : tenter d’être incontournables dans les négociations gouvernementales après le 9 juin.
Et pour rassurer leur partenaire naturel de l’autre côté de la frontière linguistique, chacun affirme qu’il restera fidèle à son parti frère, l’Open VLD pour le MR et Les Engagés pour le CD&V, avec lesquels ils entendent monter dans la future coalition. Autrement dit : en présentant ce duo de centre droit, c’est une base à quatre partis que les deux présidents tentent de forcer au fédéral. Prenant ainsi une option sur la future coalition.
«Ã‚ C’est le but », admet Georges-Louis Bouchez. « Nous voulons faire de vraies réformes, récompenser les gens qui travaillent, agir en matière de migration, de sécurité, rendre la Belgique plus efficace. » Sammy Mahdi complète : « Lorsqu’il s’agira de négocier et de trouver des partenaires, la première personne que j’appellerai du côté francophone sera naturellement Maxime Prévot. Mais, ensuite, qui vais-je appeler si je veux réaliser les projets du CD&V en matière de migration, de sécurité, de soins de santé ? J’appellerai évidemment le MR d’abord, c’est logique. Je trouve d’ailleurs très étrange que la N-VA, lorsqu’elle se pose la même question, appelle le PS. » « Le problème avec cet axe N-VA/PS, c’est qu’il repose sur une politique de gauche sur le plan socio-économique – et peut-être même aussi en matière de sécurité et de migration – que Bart De Wever concéderait au PS afin de pouvoir régionaliser de nouvelles compétences », enchaîne Bouchez.
Cet axe de centre droit, en tout cas, ne se tournera manifestement pas en premier lieu vers les verts : « Lorsque je regarde ce qu’il est possible de faire avec les écolos, je constate que, sur un nombre important de dossiers la différence est très grande avec eux », déclare Sammy Mahdi : « Sécurité, politique migratoire, énergie nucléaire. Et même le pouvoir d’achat, sachant qu’ils veulent augmenter les impôts. »